Après la « Fatwa » de l'Imam de Marrakech, c'est au tour d'un chauffeur de taxi à Casablanca que les regards se dirigent. Embarqué par les enquêteurs après les événements du 16 mai, un Salafiste s'est transformé en chauffeur de petit taxi et assurait le transport en commun d'une catégorie de clients. Il préfère en premier lieu les barbus et les femmes voilées. En deuxième lieu, il refuse toute course vers ou aux alentours de la Corniche casablancaise. Un client, enseignant de son état, s'est retrouvé, peu avant Ramadan, dans l'obligation de se rendre à Ain Diab. Il a fait appel à un taxi et lorsqu'il a prononcé sa direction, le chauffeur s'est mis en première et a laissé fumée et poussière derrière lui. Il a fallu qu'un autre chauffeur s'arrête et explique au client ébahi qu'ils sont plus de quatre taxi drivers à appliquer une « Fatwa » instaurée par le Salafiste en question. «Ain Diab est un lieu de débauche et d'orgies. C'est une zone d'athées». Or, poursuivait le deuxième chauffeur de taxi, le groupe du « bloc du refus» agressait à l'arme blanche les clients à la sortie des bars, prenait leurs compagnes et leurs biens.