Une ligne séduisante, des moteurs vivants et une finition en hausse… Voici la recette de l'Alfa MiTo pour concurrencer la Mini, la plus chic des petites sportives. L'arrivée d'une nouvelle Alfa est toujours un petit événement. Surtout quand il s'agit d'un modèle qui explore une catégorie nouvelle pour le constructeur, celle des citadines. Alfa Romeo le sait bien, lui qui a, après moult hésitations (et un infructueux concours sur Internet), choisi un patronyme pour sa dernière-née : MiTo, contraction de Milano et Torino, les villes natales respectives d'Alfa Romeo et de Fiat. Tout un symbole. L'inspiration stylistique de ce nouveau modèle en est un autre. Avec ses volumes galbés, ses ailes musculeuses et ses clins d'œil rétro, la MiTo ne cache pas son lien de filiation avec la fameuse 8C Competizione, superbe coupé sportif démontrant le savoir-faire du Biscione en matière de sportivité. Petit gabarit, grand plaisir Et c'est justement de sportivité qu'il est question, avec une double ambition : élargir et rajeunir la base des Alfistes et, pourquoi pas, réitérer le succès insolent de la Mini. Plus grosse qu'une Fiat 500, plus sexy qu'une Grande Punto (avec laquelle elle partage sa plate-forme), la MiTo devrait tout autant satisfaire les femmes que les jeunes adultes et créer une nouvelle génération d'Alfistes, moins nostalgique mais tout aussi passionnée… À n'en pas douter, la ligne de la petite Alfa est son premier atout. Une réussite esthétique qui, à l'instar de quelques citadines branchées (Mini, Fiat 500), propose quelques possibilités de personnalisation : 5 revêtements intérieurs, 3 coloris de rétroviseurs, 5 types de jantes et… 14 couleurs de cerclages des projecteurs ! La petite Alfa soigne également les détails, avec une finition en net progrès. On notera par exemple un très joli dessin de la planche de bord et son revêtement façon carbone du plus bel effet. L'éclairage rouge et l'ergonomie générale ont également été savamment étudiés. Malgré ses dimensions réduites (4,06 m de long), cette MiTo s'avère plutôt accueillante, même aux places arrière, sans oublier le coffre qui cube 270 l. Des cotes qui rendent cette citadine utilisable tous les jours. Le tout s'accompagne d'une dotation en équipement au goût du jour. Dès le premier niveau de finition, le client a droit à une radio CD MP3 6 HP, des vitres et rétros électriques, une climatisation manuelle et des jantes alliage de 16''. En montant en gamme, il a accès à la sellerie cuir, aux jantes de 17'', au capteur de luminosité et de pluie, la climatisation automatique, le radar de recul, au media center Blue & Me (Bluetooth, connexion USB et iPod)… ainsi qu'une interminable liste d'options. De 78 à 230 ch ! Au lancement, prévu chez nous au second semestre 2009, deux motorisations seront disponibles : un Diesel 1,6 JTDm de 120 ch et le 1.4 turbo essence T-jet de 155 ch. Suivront des motorisations plus «calmes», dont une version d'entrée de gamme de 78 ch, mais aussi une déclinaison sportive, forte de… 230 ch ! En attendant, nous avons pris le volant de la 1.4 T-Jet dans la région milanaise. Position de conduite aux petits oignons, direction idéalement calibrée, souplesse à bas régime, sonorité présente sans être envahissante… Les premiers tours de roues de la MiTo sont pour le moins séduisants. Une bonne impression qui se confirme au volant : sans être un foudre de guerre, le moteur ne manque pas de ressource et le comportement routier est une petite merveille d'agilité… au prix de suspensions plutôt fermes. Signalons à ce propos la présence du système DNA, qui adapte certains paramètres (accélération, assistance de la direction, senti de freinage…) en fonction des conditions de roulage. S'y ajoute toute une panoplie de garde-fous électronique comme l'ESP (baptisé ici VDC), l'anti-patinage, la direction active DST, l'aide au freinage d'urgence, ainsi que le fameux différentiel électronique Q2, bien utile avec les 155 canassons. Superbement dessinée, bien motorisée et très honnêtement construite, la MiTo pourrait bien se faire une place sur le marché des citadines sportives, jusqu'ici monopolisé par la Mini. D'autant qu'avec un tarif d'entrée annoncé à 200.000 DH, l'Italienne sera plus compétitive que sa rivale désignée.