L'engagement du gouvernement de continuer de subventionner les prix à la grande consommation, a fait que les prévisions budgétaires de la Caisse de compensation au titre de la Loi de Finances 2008, ont été revues à la hausse pour passer de 20 milliards de DH à une fourchette variant entre 36 et 40 milliards de DH suite au renchérissement record du marché pétrolier international. Les pouvoirs publics assurent de poursuivre leur politique de subvention totale des produits de base très sensible (butane, farine nationale…) et partielle des matières ciblées (huile, carburants…). La philosophie de la réforme en cours, du système de compensation, vise une répartition équitable du bénéfice du soutien de l'Etat aux prix publics en ciblant les destinataires prioritaires, dont les pouvoirs d'achat sont menacés. Si le système en vigueur bénéficie à tous les consommateurs, le futur proche devrait rétablir l'équilibre et la justice sociale par la mise en œuvre de deux mécanismes. Primo, si le budget incompressible de la Caisse de compensation devra être maintenu à 20 milliards de DH dans les mêmes conditions de bénéfice que l'actuel, en revanche, les couches les plus défavorisées dûment identifiées, se verront remettre des allocations financières directes estimées à 500 DH par mois (6000 DH/an) par famille, sous la double contrepartie de scolarisation et de vaccination de leurs enfants. Deuxio, le mode d'approvisionnement régional en produits de base (surtout la farine nationale) obéira, dorénavant, aux priorités indiquées dans la carte de pauvreté du Royaume, qui compte 2 700 000 individus en fracture sociale.