À fin mai 2006, le déficit budgétaire de la Caisse de compensation a atteint 3,1 milliards DH. L'Etat a versé ainsi près de 5 milliards de dirhams au profit de cette Caisse. Pour cette année, le déficit pourrait atteindre 7,5 milliards DH. ça va de mal en pis pour la Caisse de compensation. Avec la flambée du prix du pétrole sur le marché mondial, le déficit a atteint, fin mai dernier, 3,1 milliards de dirhams. Le système d'indexation, rétabli depuis janvier 2006, est davantage mis en difficulté. L'impact de cette hausse des prix s'est également répercuté sur la consommation. «Cet accroissement de la facture pétrolière s'explique essentiellement par le renchérissement des cours du pétrole sur le marché international. Le volume importé a affiché, durant la période janvier-avril 2006, une baisse de 22,8% pour se situer autour de 1,73 million de tonnes», signale l'Office des changes, qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc pour la période janvier-avril 2006. À la Chambre des représentants, le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou, a annoncé que l'Etat a versé quelque 5 milliards de dirhams au profit de la Caisse de compensation, en tenant à souligner «que les arriérés comptant pour l'année budgétaire 2005 ne représentent plus que 400 millions DH, et qui seront versés au cours de ce mois». Avec un rythme accroissant du prix du pétrole, le déficit pourrait atteindre 7,5 milliards DH, contre 7,4 milliards DH au cours de l'année dernière. «Ce déficit est le résultat, d'une part, de la non-application totale des augmentations établies par le système des tarifs internes appliqués à la consommation des matières pétrolières, et d'autre part de l'augmentation du coût de la subvention du butane», a expliqué M. Oualalou. Il faut noter que les prévisions de la loi de Finances tablent sur un baril autour de 60 dollars, alors que le prix frôle actuellement les 75 dollars sur le marché international. Le même scénario s'est produit l'année dernière avec un cours du baril qui avait atteint 60 dollars contre une prévision de seulement 35 dollars dans la loi de Finances. Pour ne plus subir les fluctuations imprévisibles de ce marché, le gouvernement veut mettre en place une stratégie nationale dans le domaine de l'énergie portant sur la diversification des sources d'énergie.