Tripoli n'a pas attendu la fin de la «Réunion sur l'énergie», tenue à Jeddah le 23 juin dernier, dans laquelle l'Arabie Saoudite s'était engagée à augmenter sa production pétrolière de 200 000 barils/jour, pour annoncer qu'elle s'apprêtait à réduire la sienne. La première réaction à cette menace est venue des Etats-Unis, où le ministre du Pétrole a ironisé sur cette «menace» qui, selon lui, ne doit pas être prise au sérieux. Car, ce n'est qu'une des surenchères visant à contrarier les Saoudiens avec qui les relations sont au plus bas depuis plus de deux ans. Parallèlement, la NOC libyenne (National Oil Company) vient d'accorder récemment des licences d'exploration et de production à la compagnie américaine Occidentale et la canadienne Petro Canada. Une preuve que la Libye ne va pas vers la réduction de sa production, aussi bien dans le court que dans le moyen terme.