Je trouve moi, que l'été sera dur cette année. A Fès, surtout. Pour les femmes qui auront la maladresse de croiser Abdelaziz Rabah : si elles ne sont pas changées, elles ne pourront qu'être collectionnées ! Moi, je suis de l'avis du Général De Gaulle. Même si rien dans la vie du Général De Gaulle ne fait dire ça : les choses capitales qui ont été dites à l'humanité ont toujours été des choses simples. Prenez par exemple ce que nous dit Abdelaziz Rabah, le Secrétaire général de la jeunesse islamiste du PJD. Un tantinet soucieux, il affirme, mine de rien qu'il n'est pas le genre à courir les jupons, ni même à changer de femmes. « Je ne suis pas de ceux qui changent de femmes et de numéro de portables ». Fidèle, lui l'islamiste imberbe ? Fidèle parmi les fidèles à la femme qu'il ne change pas. Involontairement comparée à un téléphone portable, elle reste toujours chez elle, qui est selon toute vraisemblance chez lui. Du pareil au même et réciproquement ! En fait, je vois pourquoi l'imagination, et surtout la métaphore a été donnée à l'homme : pour compenser ce qu'il n'est pas. Un homme à femmes. S'il ne les change pas, comme on change des portables, alors que fait-il ? M'est avis, c'est aussi simple qu'auparavant, il les collectionne ! Un islamiste qui se respecte, sans respecter les femmes portables nécessairement, est un islamiste polygame. Du coup, on ne change pas de femmes sans changer de portable. Vous voyez, il a un Mobile Pour commettre ce crime d'indélicatesse ! A femme bibelot que l'on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l'ornement d'une vie d'homme, la femme-paysage. Celle-là on la visite, on s'y engage, on risque de s'y perdre, décrite par Michel Tournier, vient s'ajouter la femme–portable, qu'on peut utiliser, changer, voire mettre au mode silencieux. Ce qui est déjà une gageure ! Bon, ce n'est guère plus grave, depuis qu'on lit ce que Hamid Chabat déclare à Nichane : il est grand temps de donner à Fès une mer ! Dans le genre plus sérieux que moi tu meurs, il crie à tue tête, qu'il est l'homme de ce travail d'Hercule. Une Mer, tout ce qu'il y a de bleu et de rivages du côté de Moulay Driss. Imaginez l'exploit, mesdames et messieurs ! Les sceptiques, il m'arrive d'en faire partie, oublient souvent que la mer est sans explications. C'est la mer et c'est tout ! Comme c'est Chabat et c'est tout ! Seulement, avant sa mer, il avait son maire. Question d'orthographe, c'est tout ! Un islamiste trouve que la femme peut, dans certains cas être changeable, comme un portable, un maire trouve qu'une mer peut faire le déplacement jusqu'à sa ville, je trouve moi, que l'été sera dur cette année. A Fès, surtout. Pour les femmes qui auront la maladresse de croiser Abdelaziz Rabah : si elles ne sont pas changées, elles ne pourront qu'être collectionnées ! Deux questions pour finir -Si Chabat n'a pas la mer qu'il veut, que fait-t-il ? -Il nage dans le flou ! Et si Rabah change de portable ? - Il changera de puce !