Driss vivait tranquillement parmi les habitants d'un douar à Aghrem (Taroudant). De l'avis de tous, c'était un bon voisin qui respectait les traditions et les coutumes. Mais, petit à petit, son comportement a changé. Il est devenu renfermé et associal. Une paranoïa l'a habité parce qu'il commençait à douter de tous et de tout. Driss était devenu impuissant et n'osait le dire à personne. Au fur et à mesure qu'il camouflait son impuissance, ses doutes grandissaient. Il est arrivé à la conclusion qu'un mauvais sort lui a été jeté. Il en était même convaincu. Il ne lui restait que l'auteur. Il a commencé à observer les regards et les comportements du voisinage. Ses doutes ont fini par soupçonner Mohamed, un jeune homme du douar qui l'aurait jalousé. Mohamed venait de se marier avec la fille que Driss désirait sans jamais rien dire. Dans sa tête, Mohamed l'a ainsi éliminé d'office en le rendant impuissant. Un soir, vers 21 heures, Driss a sorti son couteau et a égorgé en pleine rue Mohamed. Un seul coup a suffi pour que son « rival » perde la vie. Sur le même chemin, il a rencontré Ahmed, le père de Mohamed. Le même coup donné de la même manière a descendu le sexagénaire, mort lui aussi sur place. Dans l'obscurité du douar, Driss a trouvé une cachette. Cela n'a pas duré plus de 4 heures. Les gendarmes lui sont tombés dessus.