Le SCCM remonte en première division après une année de purgatoire. La cité des fleurs devrait trouver le moyen de pérenniser la présence de son équipe phare chez l'élite, c'est le vœu de tous les footeux, car le Chabab, a, pendant longtemps symbolisé le beau jeu et tenu son rang face aux grandes écuries. Qui ne se souvient pas de Bachir «Django», Trava, Ricarda ou plus récemment Abdelilah. C'est pourtant la fameuse triplette Hadaladi, Faras, Acila qui symbolise l'histoire du Chabab. Driss Haddadi, le milieu de terrain, à ne pas confondre avec frère Abdellatif, était un véritable maestro, un numéro 10 comme on n'en fait plus, avec une vista et un abattage de grande classe. Il n'a pas eu la carrière internationale qu'il méritait, parce que la concurrence à ce poste était rude : Bamous, Houmane, Alaoui, Petchou Ramdane (Stade Marocain), Kala de Kénitra, Jennane du MAS et bien d'autres, peuplaient notre championnat. Faras est probablement l'attaquant le plus complet de l'histoire de notre football. L'ancien ballon d'or Africain avait tout pour lui et pouvait jouer à tous les postes. «Sidi Ahmed Moul El kora» a figuré en équipe nationale pendant plus de 10 ans, seul Dolmy a fait mieux. Le Trio était complété par Acila. Dribleur extraordinaire fin technicien, buteur à ses heures, Acila s'entendait parfaitement avec ses deux compères et a beaucoup apporté à la carrière de Faras. Cette triplette était synonyme du spectacle et de l'amour du maillot. Aucun d'entre eux n'a cherché à monnayer ses talents hors de Fedala, pour le plus grand plaisir des amateurs de foot. Pourvu que le SCCM redonne à la sélection des individualités de cette envergure. C'est tout le mal qu'on souhaite au Chabab !