La CDG, conduite par un Mustapha Bakkoury en verve, qui vient de jouer les premiers rôles en sa qualité de co-président du GIEFM (Groupement d'impulsion économique franco-marocain) ne cesse d'engranger des performances pour signer, à l'issue de l'exercice précédent, une croissance exceptionnelle et galopante à 3 chiffres. Avec en filigrane la célébration d'un cinquantenaire en grandes pompes du plus dynamique et rentable des opérateurs publics institutionnels du Royaume. Qui pouvait bien imaginer qu'en 1959, date de création de la Caisse de dépôt et de consignation dans le Maroc indépendant, allait devenir le géant d'aujourd'hui, dont les holdings de métiers et les filiales poussant comme des champignons en consacrent le leadership incontestable. Du moins sur le front de l'investissement institutionnel où la maison bien gardée par Mustapha Bakkoury est imbattable. En fait, que de chemin parcouru et de projets réalisés, de montages financiers compétitifs réussis, de placements rapporteurs, de programmes socioéconomiques développés pour que le groupe CDG s'érige en un modèle avancé «d'industrie industrialisante» qui anime considérablement la vie économique nationale, les partenariats publics-privés les plus audacieux et ouvre, sans cesse, de vastes chantiers résidentiels, touristiques, d'aménagement urbain (Bouregreg), d'habitat et de prévoyance sociale, sans compter le soutien et l'accompagnement au développement des entreprises et les participations. Bref, il serait, au regard du bilan des 50 dernières années, tout simplement impossible de pouvoir imaginer une politique des grands chantiers et des programmes de développement à moyen terme générateurs d'emplois et de valeur ajoutée sans la Caisse sise en face de l'ancienne Place Pietri de la capitale. D'ailleurs, un regard furtif au bilan des résultats de l'exercice 2007 fait ressortir des performances exceptionnelles du groupe multiservices, plurisectoriels et multimétiers, dont le résultat net consolidé, toutes filiales comprises, a enregistré un bond plus que remarquable de 200% en franchissant le seuil des 6 milliards de DH. Le dynamisme incroyable de la CDG se mesure à l'insolente santé financière du groupe qui pèse aujourd'hui 40 milliards de DH de dépôts dont tire sa fierté les managers maison. Foi de Bakkoury qui assure que «les dépôts demeurent une ressource à structure stable et leur promotion est une priorité pour notre l'entreprise. En outre, notre groupe améliore constamment la qualité du service aux déposants». Le secret d'un comportement gagnant à tous les coups : l'organisation du groupe basée sur une logique de holdings de métiers regroupant les trois principaux domaines que sont la banque d'affaires, les activités de développement et les investissements financiers, en plus des activités d'épargne et de prévoyance sociale. Un cinquantenaire en fanfare Tous les acquis capitalisés et politiques mis en œuvre, confortent la vocation d'un puissant levier de l'économie nationale qui s'est imposé comme «une institution privilégiant un style et une méthode qui ont fait du groupe un acteur de référence de l'économie marocaine, un catalyseur des investissements et un capteur des économies de demain». Et tous ceux qui donnaient la préférence aux investissements techniques avant la stimulation et la valorisation des ressources humaines, n'entrent pas du tout dans la stratégie du management de la CDG. Celui-ci est à l'image de cette anecdote qui a bien tenu la route : «Bakkoury s'est investi avant d'investir». Ce qui signifie que l'investissement dans le capital humain et la refonte organisationnelle en pôles et filiales ciblant des créneaux porteurs dans le terrain économique et social national, s'est avéré payant en retour avec des «troupes» au pas de charge, se proclamant de la même charte des valeurs et portant la même culture d'entreprise fédératrice et mobilisatrice accompagnant une stratégie ambitieuse de développement. Cette dernière a, outre les métiers de la banque d'affaires, permis de dynamiser l'activité non bancaire en nette progression, suite à la cession d'actifs et la revalorisation partielle du portefeuille qui s'est favorablement répercutée sur la hausse des bénéfices. Au total et par métier, la gestion d'actifs a généré 61 milliards de DH et la CDG a préservé son leadership sur le marché de la dette privée, en détenant 54% de parts du marché. Les produits d'exploitation bancaire se sont accrus de manière significative pour passer de 287 millions de DH en 2006 à 422 millions de DH en 2007, tandis que le PNB (Produit net bancaire correspondant au chiffre d'affaires) s'est amélioré de 12 millions de DH pour totaliser 280 millions de DH l'année dernière. Et c'est en fanfare que le groupe piloté par Mustapha Bakkoury s'apprête à célébrer, l'an prochain, le cinquantenaire de la CDG face à ses nouveaux défis de développement des marchés financiers, des activités territoriales, de l'épargne et de la prévoyance sociale. Que de chemin parcouru depuis la création de la caisse en 1959 où tout était encore à faire dans l'édification des premiers jalons institutionnels et économiques du Maroc indépendant.