Entre 2001-2005, sur près de 108 milliards DH drainés par le Maroc sous forme d'investissements directs et de portefeuille, les entreprises françaises détiennent la moitié. Une annonce faite lors de la troisième rencontre du groupe d'impulsion économique France-Maroc. «Sur près de 108 milliards Dh drainés par le Maroc sous forme d'investissements directs et de portefeuille entre 2001-2005, plus de la moitié (61 milliards Dh) ont été le fait d'entreprises françaises », a annoncé Driss Jettou, Premier ministre, qui a présidé hier, mercredi 28 juin, la troisième rencontre du Groupe d'impulsion économique France-Maroc (GIEFM), au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Cette réunion avait une allure d'un Conseil de gouvernement avec la participation des chefs de grandes entreprises des deux parties. Au menu du jour, il y avait une présentation du bilan d'étape du GIEFM et ses diverses commissions avec comme thème central : “Le Maroc d'aujourd'hui : les chantiers du développement”. «Durant la même période, l'Hexagone a absorbé en moyenne annuelle près de 45 % des exportations marocaines à destination de l'Union européenne, comme il a été à l'origine de 37 % des importations du Maroc en provenance du marché communautaire», a précisé M. Jettou dans une déclaration relayée par l'agence de presse MAP. Ce groupe est co-présidé par Mustapha Bakkoury, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion, pour le Maroc et Jean-René Fourtou, président du Conseil de surveillance de Vivendi Universal, pour la France. Une vingtaine de chefs d'entreprises et hommes d'affaires ont déjà participé à ces réunions, mais le groupe reste “tout de même ouvert à toute personnalité qui souhaiterait lui apporter son expérience et ses idées”. Ce groupe de travail a pour vocation «de proposer toute mesure susceptible d'améliorer encore les relations économiques, déjà excellentes, entre les deux pays». Par ailleurs, le GIEFM a posé les jalons de sa coopération en déterminant les domaines de son intervention. La France reste le premier investisseur étranger au Maroc et 38 entreprises du CAC 40 sont déjà présentes dans le Royaume. À cela, il faut ajouter une interpénétration économique forte, une proximité culturelle, “une proximité géographique, un excellent exemple de relation euro-méditerranéenne”, comme a souligné dans la présentation du GIEFM. Du côté du Maroc, on met en exergue “un grand chantier et beaucoup de volonté, une forte détermination de progrès et de modernisation, une multitude de chantiers ouverts et de grands projets structurants”. La mission assignée au groupe d'impulsion économique France-Maroc est basée sur cinq axes : évaluation de l'offre marocaine et de ses caractéristiques, identification des courants d'échanges porteurs, promotion de cette offre, facilitation de décisions d'investissement et d'accords et valorisation des expériences réussies. Un objectif et trois mots d'ordre L'objectif majeur du groupe d'impulsion économique France-Maroc est de “travailler à accroître les courants d'échanges entre les deux pays”. Le groupe s'est également fixé trois mots d'ordre: 1.Expliquer : efforts de communication sur les échanges entre les PME/PMI des deux pays. 2. Mobiliser : rôle des structures de promotion existantes ou à mettre en place. 3. Convaincre : par la concrétisation d'installations d'entreprises françaises et de partenariats.