En dépit de l'offre favorable de l'avionneur européen, Airbus, le gouvernement irakien de Nouri al-Maliki a opté pour l'achat à l'américain Boeing de 40 avions et le canadien Bombardier (10 avions) 50 appareils pour renouveler sa flotte civile. Ce marché est évalué à environ 5 milliards de $. A Paris comme à Londres, on affirme que Washington a exercé de fortes pressions sur Baghdad, afin d'écarter Airbus totalement de la compétition. Pis encore, les Etats-Unis ont forcé la main à Nouri al-Maliki afin que ces émissaires auprès de l'avionneur américain arrêtent des négociations qui étaient en cours. De plus, ils ont obligé le chef de l'Exécutif irakien et son adjoint, le Kurde, Borhom Saleh, à assister à la cérémonie de signature des deux contrats avec Boeing et Bombardier. Cette intervention américaine est aussi un message adressé au groupe pétrolier français Total qui tente de se positionner sur les trois champs géants dans le sud du pays à côté de Chevron.