Ce n'est pas le refus par la Syrie de faciliter l'élection du nouveau Président de la République, ni le rôle crucial joué en Irak, qui sont à l'origine de la tension entre Riyad et Damas. C'est l'appui accordé aux chiites saoudiens de la Région–Est, où se concentrent les richesses pétrolières du royaume d'Al-Saoud. Dans ce cadre, les services de renseignement saoudiens ont arrêté, il y a quelques mois, des chiites en train de faire passer, avec l'aide des Syriens, des armes à travers la région de Tabouk aux frontières avec la Jordanie. Cette ville abrite un très grand nombre de travailleurs et de fonctionnaires d'origine syrienne. Les exécutions par les autorités saoudiennes la semaine dernière, d'une vingtaine de syriens à Tabouk, expliquent le fond du problème. Ce, malgré les accusations d'être à l'origine du trafic des stupéfiants qui sont assujettis à la peine de mort en Arabie Saoudite.