Ce qui se passe au Wydad n'inquiète pas que les Wydadis. On craint fort que ce soit beaucoup plus qu'une simple crise de résultats. Si les Rouges en sont là, c'est bien la gestion qui doit être montrée du doigt. e n'est pas parce que le WAC a perdu contre une équipe de seconde division. Ce n'est pas parce qu'il a perdu le derby ou tout autre match que certains, dirigeants compris, doivent perdre la tête. Il arrive aux plus grands clubs du monde de se débattre dans des crises plus ou moins aiguës mais ils savent toujours s'en sortir. Il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. La relance annoncée était biaisée au départ. On avait commencé à recruter à bras le corps oubliant que c'est là l'affaire de techniciens confirmés, les seuls à pouvoir définir les besoins de l'équipe. Et dès le départ, il s'est avéré que l'entraîneur engagé, un certain Vingada faisait peu état de ses employeurs. Il était retourné dans son Portugal natal prolongeant allègrement ses vacances, alors qu'il venait de signer pour les dirigeants du grand WAC. Et pendant ce temps, ceux-ci faisaient le boulot à sa place renforçant (défonçant plutôt) l'effectif comme ils pouvaient, comme ils le voulaient. Le coach lui, depuis son coin de villégiature, se contentait de dire «amen». Il savait qu'il n'allait pas tarder à partir. Et il est parti avant même que la saison n'ait commencé. Il y avait bien un contrat, mais cela lui coûtait deux fois rien que de le résilier. Un Portugais est parti, et un Bulgare a débarqué avec, sous la main, des joueurs qu'il n'avait pas engagés, qu'il ne connaissait même pas. Normal que les résultats soient en dents de scie. Mais avec tout l'argent dépensé pour s'offrir « les meilleurs » crampons du pays, les acheteurs avisés se voyaient gagner tous les matchs et truster tous les titres. Ils étaient également à l'écoute de ce qui se disait dans les tribunes et sur les terrasses de café. Markov a dû plier bagages pour que s'ensuive un tâtonnement devenu de rigueur, avant qu'un Cavalli, un Français cette fois n'arrive dans le but déclaré de redresser une barque qui commençait à tanguer dangereusement. Il s'attellera à la tâche pour constater de visu qu'avec cet onéreux effectif, il ne pouvait en aucun cas satisfaire un comité soucieux de tout gagner ni un public qui avait trop cru aux promesses généreusement prodiguées. Il fallait le virer et replonger dans le tâtonnement désormais habituel en louchant cette fois du côté du Messie du football national, quelqu'un qui part et qui revient quand ça lui chante et qui trouve toujours preneur ! Oscar Fullone débarque donc. Il se permet même de signer pour quatre petits mois promettant quelques petits objectifs et se promettant quelques grosses indemnités. Celles relatives à la Coupe du Trône, viennent de lui filer entre les doigts. Mais c'est tout un public qu'il a fini par dégoûter. Il a été tellement fort, qu'il s'est passé des services du préparateur physique, qu'il a préféré la plage au terrain mis à sa disposition pour que les joueurs ressemblent plutôt à des fantômes face à l'équipe de Houara.