Ni médailles, ni podium au dernier cross country à Edinburgh. Il y aurait de quoi s'inquiéter. La bonne intention est manifeste. On croirait même à l'importance des projets présentés et à la plausibilité des rêves nourris, mais on craint fort qu'entre temps, tous les acquis ne partent en l'air. L'athlétisme national avait atteint un niveau que nous enviaient bien de pays. Le fond et le demi-fond, en particulier ont dû s'avérer une spécialité marocaine. Que ce soit en meetings ou en d'autres rendez-vous mieux côtés, les exploits de nos athlètes ont fait la fierté de tout un pays. Il y avait pourtant quelques éternels insatisfaits, qui se faisaient un devoir de reprocher à notre athlétisme de ne pas briller partout en dominant également les courses techniques et bien d'autres spécialités, oubliant que la nation la plus dotée en moyens ne peut prétendre à tout emporter. Mais aujourd'hui, la situation est telle, que l'on craint fort que la distinction de nos athlètes au niveau de ce qui était devenu notre spécialité, ne fasse déjà partie du passé. On n'ose y penser. Les moyens sont là. La bonne volonté également. Il faut juste définir les responsabilités et éloigner les brebis galeuses. Il urge, par ailleurs de redorer le blason de cet athlétisme souillé par ces pratiquants qui préfèrent mettre les voiles chaque fois qu'une commission d'inspection est dans les parages.