La 30e édition des Championnats du monde de cross-country se tient le week-end prochain à Dublin en Irlande. La délégation marocaine devra mettre les bouchées doubles pour briller lors de cet événement international. L'athlétisme marocain sera, le week-end prochain en voyage à Dublin, en Irlande. Et pour cause, les Championnats du monde de cross-country. Représentée par quatre équipes à savoir celles de cross long masculin et féminin, de cross court masculin, des juniors garçons, ainsi qu'une athlète en juniors filles, l'équipe marocaine devra défendre la « réputation » du Maroc en la matière. Des pointures comme Bakir Benaissa, feu Abdeslam Radi en 1960 en Ecosse, Ghazi Zaâraoui en 1966 à Rabat, Khalid Skah en 1990 en France et 1991 en Belgique, ou encore Salah Hissou, qui a failli l'emporter en 96 à Cape Town et Turin (Italie) en 97 et l'ex vice- championne du monde du 5.000m Zahra Ouaziz à Marrakech en 98 et au Portugal en 2000 ont fait entrer le Maroc dans le gotha réduit des grandes nations du cross-country. Que ce soit sous sa version ancienne (cross des nations) ou nouvelle (championnats du monde depuis 1973), ces noms resteront à jamais les porte-drapeau du cross-country marocain. Une mission de continuité s'impose donc d'elle-même. Mais avec les absences ces dernières éditions de Hissou et Ouaziz, les seuls à pouvoir contrecarrer les Kenyans et les Ethiopiens, le Maroc ne sera plus l'invité des podiums en individuel. Depuis l'édition de Marrakech, qui reste la plus prolifique avec une médaille en or, deux d'argent et autant de bronze, le rendement du cross-country national par équipes a enregistré une certaine régression. Lors de l'édition d'Ostende, seules trois équipes étaient alignées: cross court féminin et masculin et juniors garçons. A Dublin, la participation marocaine est plutôt qualitative avec des athlètes sélectionnés parmi les meilleurs qui se sont distingués aux meetings internationaux, ce qui laisse présager des résultats de bonne augure. Le cross court masculin a toujours été la carte-maîtresse du cross-country national. Avec trois médailles d'argent (1998, 1999 et 2001) et une de bronze (2000), il reste l'un des favoris et le plus proche du podium. Mais c'est en équipe que le Maroc a le plus de chances de l'emporter. «Il paraît difficile d'aspirer à un titre en individuel du fait qu'on ne dispose pas d'athlètes de la trempe de Salah Hissou ou Zahra Ouaziz, mais nos chances restent intactes par équipes», a estimé l'entraîneur national Abdelkader Kada. Cette équipe sera conduite par Ali Ezzine, vice-champion du monde du 3.000m steeple à Edmonton (Canada), qui avait déjà pris part aux éditions de Marrakech et Villamoura. Quant au cross long masculin, il verra la participation du vétéran Larbi Khattabi, Saïd Berrioui, 6e du 10.000m aux Jeux olympiques de Sydney-2000, Jaouad Gharib, champion de la même épreuve lors des XIVe Jeux méditerranéens à Tunis, Redouane Hakim, champion du Maroc de la distance, et Abderrahim Goumri. L'équipe féminine de cross long, absente des trois dernières éditions, aura une forte opposition de la part des Kenyanes et Ethiopiennes. Dans la catégorie des juniors garçons, l'entraîneur Abdelaziz Saher fonde beaucoup d'espoir sur ces jeunes protégés pour réussir de bons résultats. Sa pépinière est composée d'Atef Ajebli, vainqueur récemment du championnat de France de cross-country à Gujan Mestras, Brahim Taleb, 5e du 2.000m steeple lors des Mondiaux des cadets à Debrecen (Hongrie) et actuel champion du Maroc de la catégorie. Les championnats du monde de cross-country restent une chasse-gardée des Kenyans et Ethiopiens depuis les années 80. Le palmarès des Kenyanes est aussi bien étoffé avec sept titres en cross long et neuf chez les juniors contre quatre pour les Ethiopiennes. Depuis l'édition de Waregem-1973 en Belgique, le Maroc a décroché vingt cinq médailles, dont 3 en or, 12 en argent et 10 en bronze.