Quelle leçon d'humilité intellectuelle que celle dont fait preuve le professeur universitaire Mohamed Driss Alami Machichi en imputant la valeur ajoutée à la production de son remarquable ouvrage «Droit commercial fondamental au Maroc» à ses «maîtres directs et indirects», ainsi qu'à tous ses anciens étudiants, proches, amis et collègues qui l'ont honoré de leur estime et de leur fidélité. C'est grâce à tous ceux-là, persiste-t-il, qu'il doit son œuvre juridique de référence en transformant ses «cours polycopiés» en livre. C'est une mine de développements et un gisement de concepts et de démonstrations de haut vol qu'offre la lecture de ces 670 pages largement documentées, étayées du substrat de ses thèses académiques en droit commercial depuis qu'il enseigne à partir de 1969 à l'université Mohammed V de Rabat-Agdal. Plus qu'un professeur avisé, chevronné, écouté, respecté, voire cité en exemple dans les cercles de la connaissance, Mohamed Drissi Alami Machichi excipe, également, d'autres missions stratégiques comme celle de président du Département de droit privé en 1975 à l'université évoquée, ou encore d'assistant au ministre d'Etat chargé de l'Information en 1976. Sans oublier, naturellement, que ce parcours professionnel a été brillamment couronné par le portefeuille de ministre de la Justice entre 1993 et 1995 après avoir conduit les rênes de l'Institut supérieur de journalisme. Il est à créditer d'une production fertile totalisant une dizaine d'ouvrages publiés au Maroc et à l'étranger.