Athlétisme Pékin ravit la vedette à Valence Ils ne seront pas plus de huit, faute de mieux, pour les prochains championnats du monde d'athlétisme en salle, prévus à Valence entre les 7 et 9 mars. L'espoir d'une bonne prestation, voire celui de médailles, existe cependant. Mais ce serait faire preuve d'un optimisme particulièrement béat que s'attendre à une quelconque hégémonie ou à voir les huit sur le podium. Les tout prochains JO de Pékin semblent d'ores et déjà marquer, un peu trop, les corps et les esprits suscitant quelques abstentions notoires, notamment celles de la vice championne du monde du 800 m. C'est une médaille olympique, et surtout si elle est en or, qui l'intéresse plutôt. Idem pour les spécialistes du 3000 m, Maati Iguidir et Mohamed Mestaoui qui comptent faire parler d'eux en juin prochain. Mais c'est toujours avec le même intérêt que l'on suivra un Amine Laalou au 800 m, ou Youssef Baba et Abdelkader Hachlaf au 1500 et Ali Maataoui au 3000. Côté filles, Meriem Alaoui Selsouli semble avoir gagné en expérience pour être sur le podium au 3000 m. Hanane Ouhaddou devra participer à la même épreuve, Amina Ait Hammou courra le 800m et Siham Hilali le 1500. Football Sacré Omario Ceux qui sont pour le rajeunissement tous azimuts ont sans doute dû se rétracter après la prestation époustouflante d'un certain Omar Nejjari. Les nostalgiques vous diront que c'est là un joueur qui est passé à côté d'une grande carrière. Ils vont même loin, dans le temps, pour le comparer à un autre grand : feu Petchou. Dans l'espace aussi pour citer des célébrités du football mondial. Les plus jeunes, les sceptiques ou ceux frappés d'amnésie ont eu l'occasion de découvrir ou de découvrir un Omar qui n'a plus ses jambes de vingt ans, mais qui en a fait voir de toutes les couleurs à la défense de Safi tout en gratifiant le public présent d'un football fait de beaucoup de clairvoyance et de maestria. Avec en prime, un but du genre à se passer de commentaire. Le coach Chay est maintenant plus que convaincu. Football Le TAS se meurt On a tous en mémoire cette grande pépinière et ce grand vivier de talents qu'était le TAS, l'équipe fanion des Carrières Centrales, de tout Hay Mohammadi voire de tout le Maroc. Tous les clubs du Royaume étaient en effet pourvus en joueurs de grande valeur venant tous de cette école légendaire de feu Larbi Zaouli. La situation de l'Ittihad est d'autant plus préoccupante que les jeunes du club pâtissent d'une grave négligence. On en a eu un triste aperçu à l'occasion du match disputé contre les juniors du Raja entraînés par Seddiki. Les enfants du Hay, livrés à eux-mêmes ne menaient pas large. Ils faisaient de la peine à voir. Surtout qu'ils ont été obligés d'aller chercher le ballon au fond de leurs filets pas moins de huit fois. Et sans qu'il y ait la moindre réaction digne. Equipe nationale Le «non merci» de Brazi Fathi Jamal n'aura pas chômé. A peine investi de la mission d'assurer l'intérim en attendant sa confirmation ou bien la nomination de quelqu'un d'autre, qu'il a dressé sa liste, celle d'une équipe nationale composée exclusivement de locaux. Ce serait là l'esquisse d'une équipe «B» qu'un Michel avait abusivement promise. Mais le plus gros du onze national c'est ailleurs que l'on va sûrement le chercher. Un Faouzi El Brazi l'aura compris avant les autres. C'est pas à son âge, qu'on la lui fait. Il a 31 berges. Les autres sont encore en âge de supporter les éventuelles désillusions de quelque présélection. CAN bis L'Algérie pour commencer La Confédération africaine de football a préféré la Côte d'Ivoire à l'Egypte et au Soudan pour l'organisation de la première Coupe d'Afrique des Nations (CAN) prévue entre le 22 février et le 8 mars 2009 et concernant exclusivement les joueurs pratiquant dans les différents championnats africains. Ce dernier né des championnats continentaux qui sera désormais programmé pour les années impaires ne devra pas manquer d'intérêt, même s'il aura du mal à rivaliser avec la «vraie» CAN. Il offrira tout de même aux joueurs locaux l'occasion de prouver qu'ils ne valent pas mieux que les autres et aux recruteurs avisés, l'opportunité de continuer à s'approvisionner en talents africains. Et cela s'annonce plutôt corsé pour l'équipe du Maroc, qui aura à affronter au tout début des éliminatoires, l'Algérie. Hooliganisme Les raisons de la violence Plutôt que de Hooliganisme qui n'a pas grand rapport avec ce qui se passe dans nos stades, c'est plutôt de violence qu'il faut parler. Toutefois, l'enquête menée par un groupe d'élèves sous la direction de leur professeur Abderrahim Gharib qui en a présenté les résulats au Lycée Léon l'Africain, et bien que n'ayant retenu qu'un échantillon de 600 jeunes parmi les habitués des stades, âgés entre 16 et 22 ans, aura eu le mérite de dévoiler ou de rappeler certaines réalités qui collent à notre environnement footballistique et qui vont même à l'encontre des valeurs de toute pratique sportive. On apprend ainsi que la consommation de l'alcool et du haschich, entre autres, est assez répandue chez bon nombre d'entre eux, que 65% reconnaissent adopter la resquille comme leur «sport» préféré, 55% affirment que plutôt que de passer à la caisse, ils graissent la patte «à qui de droit» pour accéder au stade, qu'il est facile de s'armer en fumigènes avant que «le spectacle» ne commence… Rugby Usurpation Saïd Bouhajeb, le président de la FRMR est furieux pour de bon. On le serait pour moins, à vrai dire. A l'origine, une dépêche de la MAP faisant état d'un match, à Lyon, et devant opposer l'équipe du Maroc à son homologue serbe. Il s'agit du rugby à 13. L'occasion, rappelle ladite dépêche de belles retrouvailles et surtout, pour les Marocains résidant, de voir quelques joueurs marocains évoluant à Lyon même, avec le club de Villeurbanne. Les raisons de la colère du président, c'est que la Fédération n'avait pas vent de cette rencontre. Il est vrai qu'à l'instar de la fédération internationale, les seules disciplines qu'elle reconnaisse sont le rugby à 15 et celui à 7. Mais cela ne donne nullement à quelque groupe que ce soit de prétendre jouer au nom du Maroc et de porter ses couleurs sans l'aval des instances concernées et à leur tête la fédération. Il rappelle en plus que la même « sélection » a à «son actif» une bien cinglante défaite contre l'équipe de France, ce qui avait alors interpellé le CNOM. On avait fini par oublier le rugby à 13 depuis qu'un ex-international marocain était venu perturber celui à 15, sans jamais accepter de se mettre sous la férule de la Fédération avant qu'il ne se résigne à laisser tomber. Carton rouge De l'inconstance, de l'inconscience, certains en ont à revendre. On ferait cependant mieux de commencer par saluer en premier lieu la qualité de la prestation des joueurs de l'Olympique de Safi face au Raja de Casablanca. Ils ont fait plus que jeu égal avec les Casablancais. Et personne n'aurait trouvé à y redire, s'ils étaient parvenus à remporter les trois points de la victoire. D'ailleurs, ils ont mené au score durant les deux tiers du match. Ils ont même agréablement surpris en cherchant à corser la facture en marquant un deuxième but. L'OCS ne mérite nullement une petite place au fond du tableau. Et c'est sûr qu'il n'y restera pas longtemps. Mais ce qu'on regrette, c'est que certaines attitudes viennent gâcher cette belle image, et pas seulement de la part de quelques nervis dissimulés parmi les vrais supporters. Quelques joueurs gagneraient à mettre un bémol à une fougue trop exagérée, à l'image de ceux qui au lieu de se concentrer sur le jeu, ne font que guetter les coups de sifflet de l'arbitre. Plus triste encore, le spectacle de ce joueur expulsé en temps additionnel pour un deuxième carton jaune et pour avoir tiré l'adversaire par le maillot. Il aurait mieux fait de rejoindre les vestiaires la tête baissée. Au lieu de cela, il reprochait à l'arbitre on ne sait trop quoi. Sektioui dont la griffe est évidente au niveau technique se doit aussi de se pencher sur cet autre volet. On ne saurait conclure sans un clin d'œil vers ces personnages qui se substituent aux dirigeants en tentant des recrutements et en se permettant de parler au nom du club. Cela rappellerait ces supposés wydadis qui ont tout fait pour imposer un certain Oscar Fulloné. Voilà un entraîneur qui s'en va ou qui revient quand ça lui chante. On aimerait bien savoir ce qu'en pensent les fédéraux et l'Amicale des entraîneurs.