L'athlète nationale Meryem Alaoui Selsouli participera à l'épreuve du 5000 m aux jeux Olympiques prévus du 4 au 28 août à Pékin. Elle poursuit actuellement ses entraînements dans la ville d'Ifrane. ALM : Vous participez aux jeux Olympiques pour la première fois. Qu'est-ce que cela représente pour vous ? Meryem Alaoui Selsouli : Participer aux jeux olympiques est le rêve de tout sportif. Notre pays est connu par ses grands athlètes qui marquent de leurs empreintes l'histoire de l'athlétisme international. Mon objectif dans cette première participation aux olympiades est de décrocher une médaille. Je sais que les olympiades ne sont pas faciles. Je désire profiter de mon jeune âge et faire une bonne prestation en Chine. Après plusieurs réflexions, mon entraîneur et moi, avons décidé que je prendrai part à l'épreuve du 5000m. Et les préparatifs ? Les préparatifs vont bon train. En ce moment, je suis à Ifrane en compagnie de mon coach Karim Tlemçani. Je m'entraîne chaque jour. Je commence les séances d'entraînement à 9 h 30 min, jusqu'à 11h avant de reprendre à 18h jusqu'à 20 h du soir. J'ai un programme serré. Les jeux olympiques représentent pour moi le début d'une aventure. Devenir un sportif olympique, c'est rentrer dans la cour des grands. Pour certains, les olympiades représentent quatre années de préparation. Les athlètes se surpassent. Je suis sûre que je vais enrichir mon expérience à Pékin. Il faut que j'en profite car c'est une étape importante de ma vie et qui me permettra d'évoluer. Il faut aussi se faire plaisir, c'est la fête du sport. Il y aura les meilleurs athlètes internationaux et des moments inoubliables. Lors de ma participation, je serais face aux athlètes kényanes et éthiopiennes, notamment celles qui se sont fait remarquer dans les différents meetings organisés cette année. Il faut donc se donner à 100%. On va avoir peur, mais il faudra apprivoiser cette peur et se transcender. Que pouvez-vous nous dire sur la participation féminine à Pékin ? La sélection nationale d'athlétisme regorge de grandes potentialités féminines. Près de trois athlètes marocaines seront présentes dans plusieurs courses. J'espère que nous réussirons toutes à relever le défi. A titre d'exemple, l'année dernière lors des mondiaux d'Osaka, trois athlètes nationales ont pris part à l'épreuve du 1500 m. C'est déjà prometteur, bien que la seule médaille que le Maroc ait remportée, était celle de Hasna Ben Hassi. Elle a, en effet, décroché l'argent sur le 800 m. Hasna s'est imposée et s'est démarquée dans cette épreuve à l'instar de beaucoup d'athlètes femmes qui ont hissé le drapeau national à l'étranger. Lors des Championnats du monde qui se sont déroulés à Valence en mars 2008, j'ai occupé la troisième place dans l'épreuve du 3000m avec un chrono de 8 min 41 sec. Le record du monde de la distance est de 8 min 35 sec. Il a été établi en février 2008. De même, il est important de citer Zahra Ouaziz qui avait enregistré dans cette distance un chrono de 8min 38 sec. De grands athlètes, ont rendu heureux, grâce à leurs performances tous les marocains. J'espère entendre l'hymne national dans les gradins des stades de Pékin. Cette année, notre pays a abrité plusieurs tournois d'athlétisme. Qu'est-ce que cela représente pour vous ? Je suis satisfaite des compétitions qui ont été organisées dans diverses villes du Royaume. Même les internationaux qui sont venus, ont affiché leur satisfaction. Les meetings de l'athlétisme constituent pour nous, non seulement l'occasion de rencontrer des athlètes de renom mais aussi de s'approcher davantage des fans de ce sport et du public marocain qui nous encourage sans cesse.