C'est l'évènement académique de ce nouvel an qui voit l'installation d'un leader mondial dans la formation de haut niveau, des ingénieurs rompus aux nouvelles technologies de l'information à Casablanca, pour accueillir, à la prochaine rentrée 2008-2009, une cinquantaine de futurs hauts cadres en informatique d'avant-garde. Avec un budget au démarrage de 35 millions de DH, le groupe Français transnational et multiculturel, implanté en réseau mondial avec une trentaine d'écoles réparties dans tous les continents, SUPINFO entame, dès septembre prochain à Casablanca, l'aventure marocaine, de l'extension internationale du groupe en Afrique et au Maghreb, ainsi que le Monde arabe, hormis les Emirats Arabes Unis, seul pays avec le nôtre à accueillir ce genre d'institutions. L'ouverture de SUPINFO Maroc démarrera avec 50 étudiants encadrés et accompagnés par des professeurs chevronnés étrangers, appartenant à la multinationale, avec l'objectif de préparer la relève en termes de marocanisation d'enseignement, pouvant être opérationnelle dès 2011. Si le coût des études est estimé à 4.498 euros par an, l'accès aux candidats sera facilité par le bénéfice d'une franchise bancaire de 6 ans, applicable aux crédits contractés, le temps d'avoir le diplôme et de trouver un emploi dans les trois mois qui suivent, une moyenne observée par les protagonistes de ce type d'enseignement supérieur. Et c'est dans ce sens, que les managers de SUPINFO, emmenés par leur très jeune président, le Martiniquais Alick Mouriesse, le vice-président au Maroc, Stéphane Nomis et le directeur Régional marocain, que des négociations avec un grand établissement bancaire de la place, sont en cours d'être finalisées. En outre, le groupe international octroie des « Bourses d'excellence » aux étudiants les plus méritants, pouvant atteindre la totalité des frais de scolarité, dont bénéficieront aussi les candidats dans notre pays. Une certitude : le label SUPINFO, dont les partenaires sont les plus prestigieux industriels de la planète (Microsoft, Bull, Lixus, Apple, Oracle, Cisco Systems, IBM, Novell…), garantit une employabilité des lauréats à 100% sur le marché, avec une moyenne de salaire estimée à 35 000 euros par an. De quoi motiver et, surtout, stabiliser at home, les futurs ingénieurs marocains en quête de conditions attractives qui ne résistent pas aux sirènes de l'eldorado international. Un acteur de l'initiative 10 000 ingénieurs SUPINFO, qui prend ses quartiers dans la capitale économique du Royaume, dans la foulée de l'ouverture récente d'une succursale dans la ville américaine de San Francisco, veut s'inscrire dans la vision stratégique Emergence de formation de 10 000-15 000 ingénieurs marocains à l'horizon 2012-2013, en contribuant par des cursus de très haut niveau et un encadrement pédagogique qui a fait ses preuves dans le référentiel international en la matière. Plus de 5000 ingénieurs en informatique formés dans le monde chaque année, avant que le projet d'implantation au Maroc, préparé depuis 5 ans, ne se concrétise cette année. Pour s'étendre dans le lustre qui vient en mobilisant un investissement global de 200 millions de DH nécessaires à l'ouverture d'écoles dans les autres régions que sont Fès, Tanger, Rabat, Marrakech, Agadir et autres. Ces ambitions de doper l'ingénierie marocaine ont été réaffirmées par le président de l'APEBI (Fédération marocaine des nouvelles technologies de l'information et de l'offshoring), signataire d'un contrat-progrès (contrat-programme) avec le gouvernement en septembre 2006. Mohamed Horani a réagi, lors de la rencontre du mardi 5 février de Rabat, contre le « paradoxe d'un chômage galopant face à un déficit de ressources humaines dans le secteur » des NTIC, pour préconiser la généralisation d'une approche par compétences en rehaussant, aussi, le niveau de formation dans le secteur privé. Il a rappelé les objectifs du secteur NTIC et Offshoring de presque tripler le chiffre d'affaires à l'horizon 2012 qui devrait atteindre 80 milliards de DH, correspondant à une part de 10% du PIB. Non sans que les activités générées ne soient créatrices d'emplois, dont 120 000 opportunités nouvelles sont annoncées et réparties en 30 000 dans l'industrie locale et 90 000 destinées à l'Offshoring. « J'ai rencontré une volonté certaine chez les Marocains de l'étranger, d'apporter quelque chose d'utile et d'innovant à leur pays, pourvu que les conditions de développement socioéconomique suivent en vue de promouvoir un territoire attractif pour les entreprises étrangères », a mis en garde le patron de SUPINFO International. N'oublions pas que pour parler de cette seule filière, le plan Emergence table sur un accroissement du PIB estimé à 15,2 milliards de DH à l'horizon 2013 et que « l'implantation, aujourd'hui, de cette école au Maroc, s'inscrit parfaitement dans cette optique et contribuera, sans aucun doute, qualitativement et quantitativement, à la formation, dans le cadre de l'initiative 10 000 ingénieurs pour accompagner ce développement », s'appliquera à convaincre Alick Mouriesse.