Avec le fût qui franchit le seuil historique record jamais atteint, 100 dollars, la politique publique de compensation s'en trouvera plus affectée d'autant que le gouvernement a établi sa Loi de Finances 2008 sur une estimation moyenne de 75 dollars le baril. Surtout que les pouvoirs publics ont «gelé» l'indexation partielle sur les prix à la pompe qui rendent plus furieux les producteurs et distributeurs de carburant. Paradoxalement, le coût de la vie a flambé sur nombre de produits de base mettant à rude épreuve les pouvoirs d'achat victimes d'une érosion galopante. Si bien que les produits encore subventionnés sur le budget de l'Etat (farine, butane sucre…) risquent d'être «lâchés» en raison de l'étouffement probable de la Caisse de compensation. Le plus grave, c'est que les négociations dans le cadre du dialogue social écartent l'idée d'une revalorisation salariale appliquée aux variations inflationnistes. Plus grave encore, l'indexation des salaires sur les prix à la consommation demeure une utopie…marocaine malgré les revendications récurrentes syndicales. Et que penser de l'abîme à la mesure de l'écart inique entre les hauts et bas salaires qui varie de 1 à 30 fois et que vient d'épingler la banque mondiale?? Qu'une poignée de privilégiés continue effrontément de se la couler douce tandis que la masse des consommateurs est de plus en plus affamée !