Le gouvernement accorde 100 millions de dirhams supplémentaires à la PME. Cet argent devrait servir, entre autres, à financer les programmes «Imtiaz» et «Moussanada». n coup de pouce a été donné à la PME en lui accordant une enveloppe additive de 100 millions de dirhams pour cette année. Certains dirons que c'est peu. D'autres évoqueront le fait que c'est un plus non négligeable. Cette somme devrait normalement servir à financer en partie les programmes «Imtiaz» et «Moussanada», des programmes différenciés en fonction du niveau de compétitivité des entreprises, à savoir les entreprises en phase de modernisation «Moussanada» et les entreprises à fort potentiel «Imtiaz», des programmes évolutifs qui vont s'ajuster en permanence aux nouveaux besoins. Concernant le premier programme, un appel à manifestation d'intérêt devra être lancé au plus tard d'ici à la fin du mois de mars. Les responsables voudraient porter les contributions financières par projet à un seuil de 2 millions de dirhams. Le dispositif du deuxième programme est quant à lui en train d'être mis en place. Sur cet aspect, il est question de proposer mieux que le fonds de mise à niveau qui peut allouer 400.000 dirhams par projet. «Le plus important pour nous, ce sont les projets. Et pour cela, notre défi sera de trouver des PME intéressées par ces programmes pour qu'elles s'y inscrivent. Nous ne voulons pas être trop ambitieux pour ne pas être déçus par la suite. Si nous réussissions à attirer une trentaine d'entreprises cette année, ce serait déjà bien», explique une source proche du dossier. L'ANPME, elle qui a dû recadrer ses activités, est prête à aller loin si des demandes solvables sont formulées. Des engagements sont pris. Entre temps, signalons que les performances de l'ANPME sont en amélioration. En 2007, 479 entreprises ont été accompagnées par l'Agence portant le nombre total des bénéficiaires (depuis le début de l'activité de l'Agence) à 1.542 entreprises. En regardant de plus près l'activité de cette dernière, l'on se rend compte que l'Agence a contribué à apporter principalement un soutien aux entreprises dans des domaines comme la certification et les normes. La stratégie financière, l'organisation et le commercial et l'export ne sont pas en reste. Par contre, les domaines peu sollicités par les entreprises sont les processus de production, la logistique et l'innovation. Ce sont les entreprises du textile et de l'habillement qui profitent le plus de cet accompagnement. Elles sont suivies par celles qui sont dans la chimie-parachimie et l'agro-alimentaire qui viennent loin derrière avec respectivement 18% et 14%. Ces résultats sont intéressants à bien des égards. Ils pourraient alors permettre à l'Agence de fournir plus d'efforts sur d'autres segments pour élargir son champ d'action.