Malgré l'évolution des principaux indicateurs de l'entité, le résultat net du Crédit du Maroc a connu une baisse de 43,2%, imputable en premier lieu à l'effort de provisionnement des créances en souffrance fourni par la banque. Les deux derniers exercices n'ont pas été de tout repos pour le Crédit du Maroc. Si, en 2000, les résultats ont été grevés par les charges d'amortissement suite aux importants investissements entrepris par l'entité, c'est au tour des provisions pour créances en souffrance d'handicaper les résultats de la banque en 2001. Ceci étant, les principaux indicateurs du CDM ont connu une évolution qualifiée de satisfaisante par le staff dirigeant. En effet, les ressources de la banque se sont accrues de 2,17 %, passant de 11,160 Mrds de dirhams en 2000 à 12,290 Mrds de dirhams en 2001. Ainsi, au terme de cet exercice, la structure des ressources est composée à hauteur de 56,4 % par les dépôts à vue, ce qui représente un taux satisfaisant comparé à la moyenne du secteur (51,4 %). C'est au niveau des emplois que l'évolution est la plus notable, puisqu'ils se sont accrus de 8,25 %, à 10,790 Mrds de dirhams en 2001, contre 9,991 Mrds de DH en 2000. Au terme de l'exercice 2001, ce sont les crédits de trésorerie qui dominent la structure des emplois, avec une part de 53,3 %, supérieure à la moyenne du secteur qui est de 51 %. Les créances en souffrance, quant à elles, ne représentent que 2,4 % des emplois du CDM, alors que la moyenne du secteur est de 3,7%. Par ailleurs, le produit net bancaire s'est chiffré à 983,973 MDH, contre 916,675 en 2000, soit une hausse de 7,3 %. Cette croissance a été réalisée suite à l'évolution de la marge d'intérêt de 6,4 %, de la marge sur commissions (+31,1 %) et ce, en dépit de la baisse des opérations de marché de -19,2 %. R.O.E de 6,4 % Le résultat brut d'exploitation s'est élevé à 411,074 MDH, contre 366,951 MDH en 2000, soit une croissance annuelle de 12%, l'une des meilleures du secteur. Ceci étant, le niveau des dotations nettes aux provisions a connu une hausse considérable puisqu'il s'est accru de près de 100 %, se chiffrant à 230 millions de dirhams. Cette hausse a fortement handicapé le résultat net qui, lui, a enregistré une baisse de 43,2 %, se chiffrant à 94,2 MDH, alors qu'il était de 165,930 MDH en 2000. Cette baisse s'est reflétée sur le R.O.E., qui n'a été que de 6,4 % contre 11,3 % en 2000. Une baisse essentiellement due à l'effort de provisionnement effectué par le CDM. “Si on se rapportait aux normes internationales, on serait à un R.O.E. de 11 à 12%.. Ceci étant, le CDM se doit d'appliquer et de respecter les règles mises en place par BAM”, a déclaré Francis Savoy, président du directoire du CDM. Toutefois, l'effort de récupération des créances en souffrance mené par le CDM durant l'exercice 2001 a donné de bons résultats, puisqu'il a permis de réaliser des reprises sur provisions de l'ordre de 97,927 millions de dirhams, soit 30 % du total des provisions de l'exercice, ce qui représente un taux de reprise similaire à celui réalisé lors de l'exercice précédent. Pour ce qui est des perspectives, sachant que l'essentiel de l'effort en termes d'investissement et de maîtrise du risque a été fait en 2000 et 2001, le staff dirigeant estime que le CDM devrait entrer en 2002 dans une phase de développement et de croissance soutenue.