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L'entreprise qui n'a jamais trouvé "repreneur"
Publié dans La Gazette du Maroc le 09 - 12 - 2002


SOMACA
Renault, Citroën et Fiat n'ont pas estimé bon de reprendre les parts de l'Etat dans le capital de la Somaca. Ils n'ont pas profité d'un droit de préemption garanti par le pacte d'actionnaires. La situation déplorable de l'entreprise les aurait à plus forte raison interpellés pour motiver leur choix. Fathallah Oualalou, dans une récente interview parue dans la presse, parle d'une privatisation repoussée. Tout en sauvegardant sa sérénité de voir un jour la Somaca rachetée.
"L'indésirable". "La maudite". Accusée de tous les maux, la Somaca est l'entreprise d'Etat la plus rejetée, la plus difficile à privatiser. Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation ne sait pas de quel côté la prendre. La direction de la privatisation avait lancé, il y a quelques semaines un appel d'offres à l'adresse des actionnaires actuels de l'entreprise pour reprendre les parts de l'Etat. Aussi choquant que cela puisse paraître, l'appel d'offres a été déclaré "infructueux" (décidément, le Maroc ne manque pas en ces temps de renouveau et d'espoir suscités par le changement gouvernemental d'appels d'offres publics aux résultats décevants).
Après le choc du téléphone fixe, c'est au tour de la Somaca de prendre la relève. Renault, Citroën et Fiat, les principaux actionnaires de l'entreprise dite d'assemblage automobile plutôt que de construction automobile n'ont pas estimé bon de répondre positivement à l'appel étatique. Les trois n'ont pas profité de leur droit de préemption que leur offre le pacte d'actionnaires signé avec l'Etat. La situation déplorable de l'entreprise les aurait à plus forte raison interpellés pour motiver leur choix. Que faire d'une entreprise au patrimoine industriel très faible, à la capacité de production très modeste ? Voilà en gros la question qu'auraient posée ces trois industriels dont la stratégie d'industrialisation et d'expansion technologique est actuellement concentrée sur des pays à fort potentiel comme la République Tchèque. Les déclarations d'un responsable de l'une de ces trois multinationales sont fracassantes : "En termes de production, le Maroc ne nous intéresse pas pour le moment". La capacité très faible de production de la Somaca aurait détourné les yeux des industriels vers des pays où la législation est souple et les conditions économiques optimales.
Cela peut-il provoquer la débandade de la Somaca ? Est-elle exposée au délaissement technique ? Une chose est sûre, toutefois : plus les conditions de sa vente par l'Etat deviennent difficiles, plus elle suscite de vives inquiétudes quant à son sort. Prévue pour une énième fois dans le programme de privatisations, la Somaca finira par périr car son plan de vente ne tient pas. Les industriels affirment que pour remettre l'entreprise sur les rails et la rendre efficace, il faut injecter plusieurs centaines de millions de dirhams. Les investissements énormes à attendre des éventuels repreneurs obligeraient l'Etat à la céder au dirham symbolique. Sa situation technico-industrielle est lamentable. Un cabinet d'évaluation de renom l'aurait évaluée à seulement 200 millions de dirhams. Ceci, il y a deux ans. Aujourd'hui, la valeur de l'entreprise pourrait connaître une chute, tout simplement en raison de la baisse significative du marché de l'automobile et l'amortissement qui ne cesse d'augmenter de son matériel technique. À cette situation s'ajoute la conjoncture internationale réputée morose du marché de l'automobile. Dans ces conditions pour le moins délétère, la vente de la Somaca s'avérerait une tâche délicate. Les promesses intenables de Oualalou placent cette opération au rang d'une affaire d'Etat. Ce même Etat a échoué dans la privatisation de nombreuses entreprises publiques dont la fameuse BNDE. Les détournements de fonds qui s'y passent et les opérations douteuses qui s'y déroulent ont conduit d'honorables institutions étatiques au bord du gouffre. Aucun investisseur ne s'intéresse à elles. Si une privatisation n'a pas abouti, ce n'est pas à cause des investisseurs qui refusent d'y participer -car finalement, ils ne cherchent que leurs purs intérêts- mais à cause d'un Etat négligeant et peu soucieux de la gestion de ses entreprises. La Somaca en fait bel et bien partie. Dans une récente interview parue dans la presse, Fathallah Oualalou avait annoncé que si les investisseurs étrangers ne se sont pas aujourd'hui intéressés par le Maroc, ils s'y intéresseront demain. Le Maroc signifie-t-il la Somaca ? Non, la Somaca n'est pas le Maroc. Notre pays est sur la bonne voie pour assurer son développement économique. Ses institutions se consolident de jour en jour pour asseoir un Etat de droit. Par contre, la Somaca est une entreprise dépouillée. Sa mise à niveau est urgente. Abderrazak Mossadeq, ministre délégué auprès du Premier ministre en charge des affaires économiques et de la mise à niveau de l'Economie, a du pain sur la planche.


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