Le chef de la diplomatie de l'Etat du Qatar et son actuel premier ministre, cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al-Thani, ont été les artisants du récent rapprochement, relatif certes jusque-là, entre Washington et Damas. Un rapprochement qui a convaincu, d'une part, la Syrie de participer à la Conférence d'Annapolis; et, de l'autre, d'inciter l'administration Bush à dresser la question du plateau du Golan sur l'ordre du jour. A cet égard, le responsable qatari aurait fait la navette, à trois reprises, entre les capitales des deux Etats, en plus de sa visite en Israel avec qui il entretient d'excellentes relations. Ce, pour demander aux Israéliens d'encourager Washington à inviter la Syrie. Surtout qu'il y a, à l'heure actuelle, à Tel-Aviv un courant grandissant au sein de l'establishment qui pousse dans le sens de l'ouverture des négociations avec le régime syrien dans les plus brefs délais. Cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al-Thani a transmis à ses interlocuteurs israéliens un message du président syrien, Bachar Al-Assad le même que celui qui a été confié au roi Abdallah II de Jordanie, selon lequel la Syrie est prête à relancer les négociations sans conditions préalables.