Le monde à l'envers, c'est le moins qu'on puisse dire en déplorant le phénomène insolite, mais fréquent, hélas, d'espaces piétonniers envahis par des engins roulants et des chaussées bitumées prises d'assaut par « ceux-qui-marchent-debout ». L'anarchie menace nos grandes villes au point que la notion d'occupation temporaire des espaces publics est complètement renversée à l'usage. Il existe pire, dans certaines agglomérations, où des écervelés d'automobilistes osent même monter sur les trottoirs pour contourner les rues crevassées en contraignant les piétons à se risquer sur les chaussées. Des trottoirs-parkings dans les grandes capitales, comme à Casablanca et Rabat où le garage des voitures est devenu impossible. Il y a même des automobilistes qui s'arrêtent au feu vert pour laisser traverser des piétons impatients d'attendre au feu rouge. Comme on trouve des cars de transport scolaire qui livrent des butanes pendant les vacances. Et ce, au vu et au su de tout le monde. Craindrons-nous la désobéissance civile généralisée et la tricherie caractérisée sans que rien ne soit tenté pour arrêter les frais ?