Cette information publiée par Al Ahdath Al Maghribia?: «l'Académie de l'enseignement et de la formation pédagogique à Casablanca a fait part de sa décision de fermer dix écoles dans la capitale économique». Ensuite, ces «dix écoles seront mises en vente». J'ai beau avoir une grande foi en l'humanité, elle n'est pas inébranlable?: dans un pays où on ferme, pour les vendre, les sanctuaires du savoir, il faut avoir peur. Peur que le cas de l'Académie de Casablanca fasse, c'est le cas de le dire, école. Peur que la tentation immobilière gagne du terrain, et on perdra de la sorte, le sens même d'école. Peur également, de voir l'école nationale tomber dans l'obsolescence, voire la ringardise plus qu'elle ne l'est maintenant. Déjà, notre enseignement peine à trouver preneur, et les écoles sont, soit pleines à craquer, soit complètement désertées. Dans un cas comme dans l'autre, on aura droit à un tableau pas beau à voir. Revenons à l'Académie de Casablanca?! Elle est bien bonne, celle-là ! Mettre aux enchères, une dizaine d'établissements scolaires, sans crier gare et à la tâche ; il faut bien un pédagogue pour le faire ! On ne manque pas du sens des affaires dans l'Académie, pardi. Pourquoi ne songent-ils pas à y former les managers, sorte de maître - immobilier spécialisé dans la liquidation des espaces pédagogiques, au profit de la construction et l'immobilier. Profil approximatif : ancien cancre ayant quitté l'école, par respect à son intelligence opérationnelle, pressé, la langue pendue comme personne, surdoué en matière orale, et en mathématiques informelles ! Signe distinctif : pouvoir communicationnel zéro, car l'essentiel sont les affaires qui viennent après. Et quand on à l'Académie casablancaise avec soi, on n'a pas besoin de communiquer avec le monde, l'autisme serait, le cas échéant la meilleure formule pour gagner dans les affaires. Franchement, je crois que le ministère et ses responsables régionaux auraient été très bien inspirés en demandant la mise en vente des locaux de certains partis politiques ! D'abord, on y trouve ni élèves, ni professeur. Ensuite, ils sont toujours vides. Puis, comment accepter que l'on ferme des écoles dans un pays où certains partis doivent, réellement retourner sur les bancs de la classe ? Ou bien, on finira par avoir des politiciens sans formations, ou bien on aura droit à des écoles sans lendemain. À nous de choisir, donc !