Quand cesseront certains Marocains de se faire avoir par des escrocs nationaux et surtout étrangers ? Les uns proposent de faux dollars et ça marche depuis des années, d'autres des visas et des contrats de travail, d'autres encore, la traversée du Détroit de Gibraltar…Un egyptien, d'origine palestinienne, proposait des contrats de travail contre la somme de 25.000 DH. Il a été pris au piège. Kamal est un ressortissant Egyptien d'origine palestinienne, marié à une marocaine et père de trois enfants. Il s'est installé au Maroc, à Casablanca, en 1998. Sans passeport, ni carte de séjour, il a été arrêté par la police judiciaire de Bouznika, suite à une série de plaintes déposées contre lui pour escroquerie. L'affaire a commencé, lorsque trois victimes de la ville de Skhirat et deux de Bouznika ont déposé des plaintes dans lesquelles ils confirment avoir été victimes d'escroquerie de la part d'un Egyptien, par l'intermédiaire d'un épicier marocain. Chaque opération consistait à verser la somme de 25.000 DH, contre l'obtention d'une carte d'affiliation à la C.N.S.S et des certificats médicaux portant l'en-tête et de faux cachets de l'Institut Pasteur, en attendant le contrat pour un travail dans l'un des pays du Golfe, particulièrement aux Emirats Arabes Unis. Comme deux rats Des surveillances ont été montées à Bouznika, près de l'épicerie de l'intermédiaire à Hay Riad où Kamal avait l'habitude de se rendre pour recupérer la liste des prétendants au voyage. Il est tombé dans le piège que la police lui a tendu, lui et son complice, comme deux rats. Conduit au commissariat de police, il a avoué qu'il faisait croire à ses victimes qu'il était directeur général d'une société d'import-export et qu'il lui était facile de trouver des contrats de travail. Il a aussi reconnu avoir un complice, qui n'est autre que l'épicier de Bouznika. Une perquisition dans le domicile de l'intermédiaire a permis la découverte de la somme de 13.000 DH perçue comme avance sur un dossier. Kamal devait accompagner par la suite les enquêteurs à son domicile à Bouskoura où 12 cachets humides, portant le nom de la société écran ont été découverts, ainsi qu'une cinquantaine de photocopies de cartes d'identité nationale, une quinzaine de passeports, des certificats de travail et une quinzaine de dossiers complets. Les victimes, dont certaines ont été identifiées et auditionnées par la police judiciaire, ont déclaré qu'elles avaient l'habitude de rendre visite à l'egyptien dans un appartement, sis Boulevard Brahim Roudani au Mâarif, où des personnes, venues de tous les coins du Maroc, faisaient la queue par dizaine, pour demander ses services. Les deux mis en cause ont été déférés devant la Chambre criminelle de la Cour d'appel. L'egyptien, qui a prétendu avoir perdu son passeport, a demandé à la police l'exil politique. Une façon de dérouter la procédure de l'usage de faux et de l'escroquerie en plus du séjour illégal !