Le Moussem culturel d'Assilah s'ouvre ce vendredi 3 août pour une 29ème édition, toujours portée sur l'universalité et l'ouverture contre tous les clivages et les distinctions. Créer du sens, cela requiert plusieurs aptitudes face à l'improbable. Créer de la longévité sur le probable, cela porte un nom : vision et conviction. Assilah et son Moussem culturel, qui vivent cette année une 29ème édition, incarnent à la fois la force du vouloir et l'acharnement du tout culturel pour porter d'abord une bourgade isolée à devenir un point de chute universel, ensuite asseoir une manière de voir dont les maîtres mots sont ouverture, partage, absence de clivages de tous poils. Des bourgeonnement de la naissance à la fin des années 70, à nos jours, le temps écoulé aura été une succession d'acquis et de leçons apprises. Avec une constante : le sérieux sans être ni élitiste ni esthétisant. Ni populaire, ni populiste, mais la culture dans son sens strict au service de tous, chacun selon ses affinités. Ni parti pris, ni préjugés de quelque ordre que ce soit, tout juste l'espoir d'atteindre le cœur même des gens, l'essence de leurs préoccupations tant sur le plan politique que social, économique et culturel. Il est, en somme, question de la vie dans ce Moussem d'Assilah. La vie comme elle se décline dans ces grandes envolées passionnelles, ses nourritures spirituelles, ses besoins normaux. Et c'est, en cela, peut-être, parmi tant d'autres consciences, que réside le long souffle de cet air assilien. Le Moussem d'Assilah n'est pas une scène expérimentale, mais bien une scène où l'expérimentation peut trouver sa place, dans la mesure où elle dépasse le jeu par des moyens stylistiques et où elle touche à des déclarations immanentes à l'œuvre culturelle en soi. Nous sommes là face à une approche particulière de la culture en tant que signifiance. Il n'y a rien de commun entre la culture représentée par le festival et la recherche essoufflée d'événements à sensation, en fin de compte éphémères, car ce sont au contraire deux choses diamétralement opposées. Et cela a été vérifié durant presque trois décennies où l'essence même de la vie culturelle autour d'Assilah a coupé avec le grégaire et le vulgaire. Coupure nette à la base. Quiconque est uniquement à la recherche d'un tel «événement» devrait éviter Assilah, qui, elle, offre la réflexion, le contact du concret, le cachet des valeurs universelles. Et l'idée de Mohamed Benaïssa, fondateur du Moussem, est cet ancrage dans l'universalité. Et c'est justement ce qu'il a d'apparemment inactuel qui confère à cette place culturelle sa grande et persistante efficacité. Dans la longue marche vers le partage du savoir et des soucis de tous, à Assilah on a mis en place un credo : tout le monde est acteur dans ce beau processus de développement individuel. Pour peu que l'on y mette sa passion, la démarche de l'éveil par les arts et le beau, reste la plus vérifiée. Et dans un sens, ce Moussem, où tant d'œuvres se croisent, tant de sensibilités et affinités se frottent, est avant tout, dans l'esprit de son fondateur, une oeuvre d'art à part entière. Non pas simplement un lieu ou bien encore le réceptacle sacré des œuvres que l'on y montre et expose, des débats que l'on y mène et des résonances que l'on y cherche, mais le prolongement de celles-ci, un peu comme l'écran de cinéma est le prolongement naturel d'un film. Interpénétrations et échanges de savoir pour mettre le doigt sur quelques problématiques de ce monde, et c'est tant mieux, si une crique de l'Atlantique sert de plate-forme à une telle amorce des consciences. Les colloques du moussem d'Assilah 2007 : •L'Afrique et l'Europe : défis des uns et engagements des autres» Du 3 au 5 août 2007 •1ère conférence sur les Musiques dans le monde de l'Islam Du 8 au 13 août 2007 •L'élite intellectuelle et la pensée salafiste dans le monde arabe Du 14 au 17 août Maroc Telecom et ses festivals C'est aujourd'hui une tradition. Chaque année, Maroc Telecom développe un programme national d'animation gratuit et ouvert à tous sur les plages et les places publiques. Une initiative qui a changé de fond en comble le paysage estival de plusieurs villes marocaines, qui, aujourd'hui, vivent les vacances au rythme de la musique, de la chanson et de la découverte de nouveaux talents. «Ce programme s'inscrit dans le cadre de l'engagement de Maroc Telecom comme entreprise citoyenne. Cette année, l'accent a été mis sur 3 points, apprend-on du côté de l'organisation. L'extension du programme d'animation au plus grand nombre de villes et particulièrement aux villes du Nord et de l'Oriental, la promotion des nouveaux courants artistiques marocains (notamment dans la musique, le théâtre et la danse) et à la sensibilisation à l'écologie et à la protection de l'environnement.» Autrement dit, un nouveau cap est franchi, riche de la réussite des éditions précédentes qui ont marqué un public de plus en plus acquis. Et ce sont neuf villes du pays qui vont être touchées par la tournée de concerts SMA3NI où l'on peut voir de près de nouvelles figures du paysage musical marocain. C'est là, aussi, une plate-forme pour les talents qui percent et qui trouvent dans ce type de festivité une scène toute faite pour démontrer leur savoir faire et leur amour de la musique. Et Maroc Telecom s'est depuis longtemps investi aux côtés de la jeunesse marocaine et entend rester fidèle à ses engagements pour accompagner ces nouvelles voix vers des horizons divers où leur apport sera un appui pour la promotion d'une nouvelle culture musicale, qui s'est déjà installée puisqu'elle touche une jeunesse de plus en plus alerte et sûre de ses goûts et affinités. Dans cette même verve, Sony Ericsson, un des leaders de la musique mobile, qui compte dans sa gamme, une grande variété de mobiles musicaux Walkman®, s'investit également dans la promotion de la musique marocaine à travers cette tournée des concerts à travers le Royaume. Au grand bonheur de tous les aficionados. Liste des dates et programmations 09/08: Chefchaoun au stade municipal 13/08: Mohammedia à la plage 17/08: Meknes à Sahat Lahdim 21/08: Mdiq à la plage