YOUSSOUFIA Capitale du Microcrédit Pour nombre d'observateurs, la ville de Youssoufia constitue peut-être la capitale du microcrédit, si l'on prend en compte le nombre de bénéficiaires. Ces derniers font appel non seulement aux institutions spécialisées, mais aussi à des personnes physiques qui ont trouvé dans le créneau du microcrédit une source de profit. Cette «inflation» du microcrédit contribue à fragiliser le commerce local du fait des activités informelles financées par ce biais. «Que Dieu bénisse Amana», dit une vieille femme qui vend des habits dans l'une des places de la ville, en évoquant l'association pourvoyeuse du prêt, qui lui a permis, ainsi que quatre autres femmes, de commercer. «Il vaut mieux que je pratique ce commerce au lieu de faire autre chose que Dieu n'appréciera point», dit-elle avant de parler de ses cinq enfants dont elle a la charge. La majorité du public croyait que le microcrédit était sollicité exclusivement par les femmes. Aujourd'hui, la tendance va en s'inversant, dans la mesure où des groupes d'hommes présentent des dossiers collectifs et s'investissent dans des activités génératrices de revenus. La plupart font dans le commerce ambulant ou de détail. Mais certains font appel au microcrédit pour des raisons moins avouables : tel a envoyé son fils à Tanger pour tenter l'aventure de l'émigration clandestine. Tel autre s'est endetté pour un mariage. Certains y recourent pour rembourser les dettes précédemment contractées pour un cyber ou une téléboutique. On a même vu certains, affecter le microcrédit à l'achat d'une moto ou une voiture d'occasion. Si l'on peut aisément compter le nombre de bénéficiaires du microcrédit autorisé, on ne peut disposer de statistiques fiables sur les personnes qui ont eu recours à des personnes physiques qui s'abritent derrière des sociétés fantomatiques, pour tirer profit de la fragilité des gens modestes. Ils font signer à ces derniers toutes sortes d'engagements, dont ils ne connaissent même pas la teneur. Safi Le forum «la femme et l'écriture» n collaboration avec son antenne à Safi, le bureau central de l'Union des Ecrivains du Maroc, a organisé la 7ème édition du forum arabo-méditerranéen, de «la femme et le livre». Réuni autour du thème «l'écriture féminine : différence et question de sens», ce forum s'est tenu avec le soutien et le partenariat de la wilaya et les conseils régional et municipal. Un hommage a été rendu à la cinéaste Farida Bourkia avec la projection de son téléfilm «Al Hay al khalfi». Les six dernières éditions du forum avaient permis de rendre hommage à des écrivaines et des artistes arabes et méditerranéennes, telles que Nazik Al Malaïka, Fadwa Touqan, Chaïbia Talal, Khnata Bennouna, Laïla Abouzaïd, Malika Assimi… etc.