Il est pour le moins déplorable, voire condamnable de constater un laisser-aller coupable au défaut de moyens logistiques et de surveillance sur la plage de Saïdia qui a coûté la mort par noyade à trois adolescents, dont deux jeunes filles mineures de la même famille, le jour de la Fête du Trône. Incroyable mais vrai car la plage «mortelle», située entre la limite du chantier Fadesa et le site de Cap de l'Eau est, non seulement très fréquentée en cette période mais ne manque pas de maîtres-nageurs. Et pourtant, la mer, ce jour triplement fatal, n'était pas démontée du tout, au contraire. Sauf que font défaut, de manière récurrente, toutes sortes d'équipements élémentaires et nécessaires de sauvetage et de surveillance comme les zodiacs, les jets-skis et les miradors entre autres. Ces graves négligences se répètent au fil des saisons dans un éternel recommencement au lieu de renforcer les moyens de prévention, de sécurité et de secours. Sinon, cette sinistre réputation de «plages à noyades» dont une bonne partie est livrée à l'état sauvage risque de ternir les belles promesses d'un renouveau du paradis méditerranéen que les grands chantiers qui y sont ouverts annoncent aux touristes étrangers. Un terme doit être mis aux errements des responsables et élus locaux pour que pareilles mésaventures ne se reproduisent pas, du moins sur les sites fréquentés et à proximité de la ville. A bon entendeur...