Avec une ligne réussie, une modularité singulière et un accès facilité par des portes coulissantes, le Mazda ne manque pas d'atouts..., mais d'un moteur Diesel. Embryonnaire il y a encore quelques années, le marché des monospaces est devenu aujourd'hui un segment juteux, où la concurrence fait rage et où les places coûtent cher. Le Renault Scénic, pionnier et jadis facile leader, se retrouve actuellement bien obligé de partager les parts de marchés avec des rivaux tout aussi bien outillés, comme le Toyota Corolla Verso ou encore le Citroën Picasso, dont la nouvelle mouture sera incessamment commercialisée au Maroc. C'est dans ce contexte que débarque le Mazda 5, monospace compact qui vient remplacer le furtif Premacy, dont la carrière fut aussi courte que discrète. Pour le nouvel arrivant, la question est simple : comment se démarquer sur un marché aussi embouteillé que les artères casablancaises ? Karakuri, kézako ? Passons sur le style, dans la droite ligne de la nouvelle identité Mazda : dynamique mais élégant, suggestif sans être tapageur. Et tant pis si l'originalité n'est pas tellement au rendez-vous. En fait, et à l'instar de la petite soeur «3», le Mazda 5 cultive sa différence d'abord au niveau... du gabarit: avec 4,50 m de long, il est simplement le plus grand des monospaces «compacts», dépassant d'un petit centimètre le Renault Grand Scénic et de 16 le Toyota Corolla Verso. Autre trait distinctif : la présence de deux portes arrière coulissantes, une première dans la catégorie. Se manipulant très simplement et sans le moindre effort, elles permettent un accès aisé aux places arrière. À l'intérieur, le monospace nippon joue également à l'original, en optant pour une configuration 6 places, répartie sur trois rangées de sièges escamotables (mais pas amovibles), l'accès aux places du fond - pénalisées par un espace aux jambes un peu limite - étant facilité par les sièges du second rang. Le Mazda 5 offre aussi la possibilité de passer à une septième place, grâce au système Karakuri («surprenant» en japonais). Celui-ci désigne un strapontin placé au centre de la seconde rangée, qui se transforme en accoudoir XL ou en coffre de rangement via une opération au final très simple. Dans cette dernière configuration, il vient s'ajouter aux 45 espaces de rangement (dont 10 porte-gobelets !) que dissimule l'habitacle du véhicule. Cela ne compensera pas la contenance du coffre maigrichonne en position sept places (112 l)... comme c'est le cas dans tous les monospaces compacts 7 places. Tout va mieux une fois les 2 sièges du fond rabattus, le volume atteignant un bon 426 litres. Sous le capot, l'offre se limite à un 1,8 l'essence de 115 ch, repris de la berline « 6 ». Mais où est le mazout ? Pour des raisons de compatibilité avec le gazole marocain, Jama Auto, l'importateur de la marque Mazda, se garde d'importer la motorisation diesel... dans l'attente d'une baisse de la teneur en souffre du carburant. L'offre est également unique en matière d'équipements, avec une dotation plutôt riche : ABS, 8 airbags, climatisation, vitres électriques, lecteur CD avec commandes au volant, carte de démarrage mains libres, jantes alu... Le tout au tarif de 246 000 DH. Un prix assez compétitif, qui ne fera cependant pas du Mazda 5 un best-seller. Surtout sur un marché diéselisé à 70%.