Les populations du Sahara jugent la résolution 1754 «C'est le meilleur moyen de mettre fin au calvaire de nos frères séquestrés» Durant près de trois décennies, le Maroc a toujours été à l'avant-garde, en présentant des initiatives de paix, de nature à faciliter l'adoption d'un plan de règlement négocié pouvant favoriser une solution définitive de l'affaire du Sahara. C'est au Maroc que l'on doit en effet les multiples initiatives destinées à ouvrir un dialogue sincère et constructif avec l'Algérie et sa progéniture et dont la finalité n'est autre que le démantèlement des camps de concentration basés à Tindouf et le retour librement consenti des populations à la mère-patrie. Or, il se confirme chaque jour, que plus on parle d'autonomie au Sahara, plus la situation des populations séquestrées dans le Sud-Ouest algérien se détériore. Il ne s'agit pas seulement d'un régime totalitaire qui leur est imposé, mais aussi de comportements qui répriment toute liberté individuelle et violent les règles les plus élémentaires des droits de l'homme. Tout cela sans compter toutes ces opérations de détournement flagrant de l'assistance humanitaire internationale et le rapt d'enfants expédiés vers des camps de réfugiés, qui étaient d'abord basés en Jamahiria Libyenne, et qui sont envoyés depuis l'aube des années 90 dans la lointaine île de Cuba. Ceux qui suivent de très près la marche du F. Polisario, savent que ces pratiques ne datent pas d'aujourd'hui. Déjà en 1975, quelques mois à peine après la glorieuse Marche verte, c'est la séquestration de centaines de familles sahraouis et leur transfert vers Tindouf, qui caractérisera l'action du Polisario . Ce mouvement, dont les méthodes sont inspirées de celles déjà utilisées par les défuntes démocraties populaires d'Europe (Allemagne de l'est, Roumanie et Hongrie notamment), d'Asie (Vietnam et Corée du nord), d'Amérique Latine (en particulier Cuba) ainsi que les régimes totalitaires alliés à l'Algérie et au Polisario et qui s'étaient multipliés dans les années 70 et 80, notamment en Afrique australe, avec les gouvernements «révolutionnaires» d'Angola, Mozambique, Zimbabwe, Namibie et plus tard l'Afrique du Sud. Pour les citoyens sahraouis que nous avons en l'occasion de sonder sur la question du Sahara et la perspective d'ouverture des négociations entre le Maroc et le Polisario autour du projet d'autonomie, «L'atout majeur du Polisario, ce sont en effet les vieux parents et les enfants souvent séparés, les uns des autres, et dont le mouvement fait l'objet de longues et laborieuses négociations entre familles et direction du Polisario. D'ailleurs, plusieurs familles sahraouies ont été sévèrement punies pour n'avoir pas accepté que leurs enfants partent à Cuba, d'autres ont été privées de nourritures. D'autres enfants ont été assujettis au service militaire et interdits de tous contacts avec leurs familles. Les opérations systématiques de lavage de cerveau, dans le cadre de ce qu'on appelle la formation idéologique, vont faire le reste. Ainsi, dans les camps du Polisario et à Cuba, une leçon de calcul est dispensée de la manière suivante : vous avez une cartouche de vingt balles, vous avez tué 10 Marocains, comment vous reste-t-il ? Mais tous les sahraouis pensent que la perspective d'autonomie interne et le retour des populations séquestrées constitueront le meilleur moyen de fin au calvaire de nos frères qui continuent de souffrir le martyre dans le sud-ouest de l'Algérie. Plus de 2000 enfants sahraouis vivent à Cuba Les enfants Sahraouis sont généralement acheminés des camps de Tindouf dans le Sud-ouest algérien, vers l'île des Caraïbes, sous prétexte de la scolarisation. Ils transitent par Madrid avant de gagner La Havane. Ils sont généralement expédiés vers trois centres d'accueil, désormais célèbres chez les familles sahraouies, des provinces sahariennes récupérées: La liste de la Juventud, la célèbre île de la jeunesse, que le régime de Fidel Castro et son parti communiste utilisent pour l'embrigadement des jeunes Cubains et de jeunes issus de plusieurs mouvements de libération d'Amérique latine. Il y a aussi les villes de Camaguey et Santa Clara qui disposent également d'infrastructures de ce type. Mais parallèlement à cette scolarisation, objet initial de leur voyage, ces jeunes sont déployés dans des conditions difficiles dans les champs de canne à sucre, comme dans plusieurs unités industrielles destinées à la fabrication de cigare.