Safi, l'ancienne capitale mondiale de la sardine, serait-elle la première victime du retour de la flotte de pêche européenne dans les eaux marocaines. C'est le thème d'un importante journée de travail sur la réalité et les perspectives du secteur très fragilisé de la pêche côtière. Eclairage. Ils dénoncent l'utilisation de filets non réglementaires et le pillage des ressources par les flottes étrangères. Organisée sous l'égide de l'Association des propriétaires des bateaux de pêche libre et de l'Association Abda de la pêche côtière, une intéressante journée d'étude, d'échanges et de réflexion, centrée sur la pêche côtière, s'est tenue cette semaine à Safi, sous le thème «la pêche côtière : réalité et perspectives». Les participants, qui ont subi un grand préjudice dû à la rareté des produits de la mer, dans la zone de Safi et tout autour de l' ancienne «capitale mondiale de la sardine», n'ont pas manqué de crier leur détresse devant une situation socio-économique, qui se détériore de jour en jour, aussi bien pour les entreprises que pour les centaines de milliers de travailleurs, vivant de la pêche côtière. L'occasion pour les opérateurs de ce secteur «sinistré» comme l'affirment les responsables des deux associations professionnelles, de réclamer une intervention rapide de l'Etat, en vue de soutenir les coûts de plus en plus excessifs, du carburant. Une denrée essentielle, dont les prix n'ont cessé d'augmenter tout au long de ces derniers mois. Plusieurs intervenants n'ont d'ailleurs pas manqué de rappeler, qu'«au moment où le Maroc venait d'autoriser le déploiement dans ses eaux marocaines, d'imposantes flottes européennes», ils s'attendaient à un geste des autorités locales qui irait dans le sens de l'allégement des fardeaux et des multiples charges financières. De nombreux orateurs qui se sont succédés à la tribune de cette journée d'étude, rappellent également, que les flottes étrangères qui sillonnent nos zones maritimes du nord au sud, en passant par Safi, sont, sans exception, financées par leurs pouvoirs publics. Autre contradiction qui irrite les ouvriers de la pêche. Un constat qui démontre à quel point, ces petits propriétaires de barques, subissent un calvaire économique et social. C'était aussi pour eux l'occasion de demander plus de vigilance de la part des autorités de surveillance en haute mer pour dénoncer toutes les formes d'abus et de filets non réglementaires ainsi que le pillage systématique de nos ressources halieutiques par les flottes étrangères.