Les ouvriers de la société COMAPRA ont décidé de hausser le ton après que de la direction de l'usine ait refusé, pour la troisième fois consécutive, de leur régler leurs salaires et autres indemnités. Un bras de fer qui perdure et qui touche pratiquement toutes les unités industrielles cotonnières en activité dans la région de Tadla - Azilal et qui sont au nombre de trois installées respectivement à Fquih Ben Salah, Souk Sebt Oulad Nemma et Beni Mellal. En effet, alors que certains de leurs collègues ont choisi d'organiser un sit-in à Rabat, siège du ministère de l'agriculture et du parlement, les ouvriers affiliés pour la plupart à la Confédération Démocratique du Travail (CDT) à l'union nationale du Travailleurs du Maroc (UNMT) et proches du parti islamiste de la Justice et du Développement, ont décidé de cesser le travail tout au long des journées des mercredi et jeudi 21 et 22 mars. Ces ouvriers semblaient décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, à moins d'une intervention énergique du département de tutelle et de la direction centrale de cette entreprise. En dépit de l'attitude conciliante des autorités de la ville,il se confirme que la société COMAPRA court le risque d'une faillite et de connaître le même sort que les autres unités industrielles installées dans la région, comme ce fût déjà la cas de l'usine de textile ICOZ de Kasbat Tadla. Les ouvriers ont saisi l'opportunité de cette grève pour réclamer leurs salaires des mois de février et mars 2007 sachant qu'ils n'avaient été payés au titre du mois de janvier qu'après avoir organisé un premier sit in à Rabat et suite à l'intervention des hautes autorités de la région.