Le Hezbollah libanais est en état d'alerte depuis une semaine, notamment après que des responsables civils et militaires israéliens aient effectué des visites aux frontières nord et, plus particulièrement après que l'armée israélienne ait multiplié les manœuvres militaires dans le plateau du Golan. La tension monte chaque jour d'un cran au moment où la Syrie mobilise ses troupes d'une manière exceptionnelle dans cette région. A Paris, où le président français, Jacques Chirac, a dépêché trois émissaires à Beyrouth et Damas pour évaluer la situation, on affirme que la confrontation n'est pas à exclure, si les Syriens sont convaincus qu'Israël mènera la première frappe militaire contre l'Iran. Décision prise lors de la visite, la semaine dernière, du président Syrien Bachar al-Assad à Téhéran. Par ailleurs, les Israéliens et les Américains affirment que les Syriens viennent de conclure un gros contrat d'armement avec la Russie. Il sera financé par l'Iran. Ce, au moment où Moscou avance progressivement dans la mise en place de sa base navale de la Lattakia en Syrie.