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Itinéraire : L'acteur marocain tutoie les stars galactiques : Driss Roukhe superstar
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 01 - 2007

Driss Roukhe est un phénomène. Il est assurément l'acteur le plus en vue du moment au Maroc. On le voit en ce moment dans le film d'Abdelhaï Laraki «Rih Labhar» et on le verra dans «les anges de Satan» d'Ahmed Boulane, mais il est aussi l'une des figures marocaines que l'on a le plus vues sur des tournages étrangers au Maroc. Partenaires de Brad Pitt, de Cate Blanchett, de George Clooney, de Matt Damon ou encore de Connie Nielsen, Driss Roukhe gère avec beaucoup de calme une carrière qui monte en flèche. Aujourd'hui il joue le frère de Salah Eddine Al Ayoubi dans un film suédois en tournage à Ouarzazate.
"Arn the Knight Templar» est le titre du film que l'acteur Marocain Driss Roukhe tourne en ce moment à Ouarzazate. C'est un film réalisé par Peter Flinth sur un scénario de Hans Gunnarsson. Deux belles pointures du cinéma et de la télévision en Suède. C'est une trilogie de Guillos Jan, produit par Jan Marnell, Europa studios-sweden. Le film se tourne a Erfoud, Rissani et Ouarzazate, entre le 10 janvier et le 14 février. Il est interprété entre autres par : Joakim Natterqvist qui joue le rôle de Arn, Millind Soman qui incarne Saladin
et Driss Roukhe qui campe le rôle de Fakhir le frère de Saladin.
Encore une fois, c'est ce visage bon enfant qui côtoie des célébrités du monde du cinéma et de la télévision. Driss Roukhe aura bouclé avec ce tournage quelques dizaines de prestations dans les plus prestigieuses productions mondiales. C'est simple, Driss est partout, là où il y a une méga-production, il fait partie des premiers choisis pour interpréter un rôle à la mesure de son talent.
L'as de la tchatche
Lors du tournage à Salé d'un film sur l'Irak d'après Saddam Hussein, l'actrice Connie Nielsen a très bien défini Driss Roukhe : «C'est un acteur qui joue d'instinct. Il est capable de se mettre dans n'importe quel rôle et toujours avec la même spontanéité. Sans oublier que Driss est très drôle, et cela joue beaucoup dans ses relations avec les autres acteurs». C'est une superstar qui parle ainsi de Driss Roukhe : Connie Nielsen que l'on a vu partager l'affiche d'Al Pacino dans «l'Avocat du diable», Samuel L.Jackson et John Travolta dans «Basic» pour ne citer que deux Blockbusters où l'actrice a donné toute l'étendue de son caractère.
Driss Roukhe garde la tête froide. Il ne se prend pas la ciboulette et surtout il sait que son évolution en tant qu'acteur passe par ce type de frottements à des calibres aussi rôdés. «Le fait de jouer avec Brad Pitt ou George Clooney ou Matt Damon ne m'impressionne pas. Ceci d'un côté, de l'autre, pour moi, c'est une chance de les voir évoluer et de me tester sur des tournages avec de très grands réalisateurs comme Alejandro Gonzales Inarritu avec qui j'ai tourné Babel. Une autre approche du cinéma, un regard différent sur le jeu des acteurs. En somme, c'est une école où j'essaie à chaque tournage d'apprendre de nouvelles choses. Le but est de se surpasser mais surtout en restant humble». Là aussi le réalisateur mexicain, celui qui a accouché d'Amours chiennes » et de 21 grammes, dit beaucoup de bien de l'acteur marocain : «Il s'est vite mis dans l'ambiance. C'est inné chez lui. Driss est un grand acteur». Cela pourrait suffire à n'importe qui pour croire qu'il a atteint les sommets. Ps Driss : «Non, Innaritu a beaucoup apprécié mon jeu et ma présence dans le film, mais la vérité, c'est qu'avec un homme comme lui on apprend à chaque minute. Je le remercie de tout l'intérêt qu'il m'a témoigné».
Dans «Syriana», Driss donne la réplique à George Clooney et Matt Damon. Rien que cela «Ils sont très simples. Ils ne se prennent pas pour des stars. On a joué ensemble et surtout on a passé beaucoup de temps à déconner». Et Driss Roukhe est un as de la tchatche, un comique doublé d'un caméléon. Il campe n'importe quel rôle dans n'importe quel registre à la demande.
Dans le milieu artistique marocain (on le voit en ce moment dans «Rih Labhar» d'Abdelhaï Laraki et bientôt dans les «anges de Satan» d'Ahmed Boulane) il est celui qui fait tout partir en vrille pour un oui ou un non. Un moulin à paroles, une réelle cool attitude qui fait de lui l'acteur le plus charismatique de sa génération.


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