Certaines affaires sensibles sont traitées actuellement par des brigades de la police judiciaire. Il s'agit d'affaires qui sont en cours d'instruction et qui concernent le faux et usage de faux, usurpation d'identité et falsification de documents administratifs. Les documents qui ont servi dans l'escroquerie proviennent de vols de documents vierges en France. En juin 2006, la police judiciaire de Marrakech avait procédé à une saisie de 23 véhicules de luxe sur plus de 300 circulant au Maroc. Les perquisitions effectuées avaient dévoilé la présence de 108 cachets humides de Préfets, Maires, Conseillers et gradés en douane de différents pays, des plaques d'immatriculation, des certificats d'admission temporaire, des permis de conduire, des cartes d'identité et des passeports étrangers vierges. Des ordinateurs, cartes monétiques, visas Schengen, attestations de polices d'assurances, dossiers fictifs de transactions commerciales internationales, fausses déclarations douanières, statuts de sociétés-écran…Un véritable investissement dans le crime organisé à l'échelle internationale. Tout cet arsenal, selon les éléments de l'enquête, provenait de l'attaque d'un fourgon blindé en France. Quelques temps après, la police judiciaire de Casablanca a mis la main, dans une autre affaire, sur des passeports étrangers falsifiés. Jusqu'à présent, on ignore si les enquêteurs ont établi des liens avec la brigade de Marrakech et si les accusés dans l'affaire du réseau du crime organisé, incarcérés dans la ville ocre, ont été entendus dans le cadre d'un approfondissement de l'enquête. Car la majorité du butin du fourgon blindé attaqué en France est restée en Europe.