Cela nous pendait au nez, pourtant, il a fallu un incident tragique et la vie d'un parlementaire pour se rappeler cette ignominie que le voisin a semé dans notre Sahara. L'information a fait le tour des rédactions et donc la Une de la presse du Royaume. Le chiffre des dégâts est énorme, outrageux même. La vaste campagne de déminage et d'information dans les provinces du Sud du Royaume annoncée par l'agence Map nous interpelle plus d'un titre. D'abord , «depuis le début de l'opération de déminage dans les provinces du Sud en 1980, les démineurs marocains ont récupéré et détruit 20.469 mines anti-chars et 44.253 mines antipersonnelles, posées de manière sauvage et anarchique par les séparatistes et les militaires algériens qui faisaient des incursions au Sahara marocain». Voilà pour l'essentiel, ensuite : «Les équipes de démineurs marocains ont ainsi récupéré et détruit 3.201 mines anti-chars plantées par les séparatistes dans le secteur d'Oued Draa, 16.411 mines anti-chars et 43.652 mines antipersonnelles dans le secteur d'Oued Saguia El Hamra ainsi que 857 mines anti-chars et 601 mines antipersonnelles dans le secteur d'Oued Eddahab. La pose aveugle de ces mines a engendré des pertes humaines et des dégâts matériels, déplorent les autorités des provinces sahariennes du Royaume». On en arrive donc, au désastre. «Ainsi, le nombre total des victimes enregistrées depuis 1975 s'élève à 2.144 dont 534 décès. Parmi les militaires, on déplore 1.933 victimes de ces engins dont 494 décès, alors que parmi les populations civiles, le nombre de victimes s'élève à 211 cas dont 40 décès». Faites vos calculs Messieurs et demandez des comptes à ces généraux qui disent ne rien avoir avec le Sahara. En fait, c'est à un autre déminage que le Maroc doit procéder, et il est diplomatique celui là !