Les Français ne savent plus à quel saint se vouer après que l'Espagne a marqué des points considérables dans le domaine des ventes d'armes aux pays du Maghreb. Ce, alors que Paris est confrontée en permanence à des difficultés dont certaines interviennent à la dernière minute pour reporter les concrétisations des contrats. Comme cela a été le cas, plus particulièrement, avec la Libye et l'Algérie. La Direction des armements au sein du ministère français de la Défense est inquiète du volume des exportations militaires espagnoles à l'Algérie. Celles-ci ayant dépassé la barre de 100 millions d'euros en 2005 et auront tendance à atteindre environ les quelque 200 millions en 2006. Mais ce qui contrarie le plus cette institution militaire française, c'est la grande percée enregistrée en direction de la Libye. En Effet, Madrid est sur le point de signer un contrat avec Tripoli d'une valeur de 800 millions d'euros portant sur l'achat d'avions de combat, de radars, de patrouilleurs et de frégates. Même matériel déjà négocié entre les Libyens et les différentes usines d'armement françaises tels que Dassault-Aviation, Giat, Sagem et Thales. Les Français suivent aussi de très près les discussions entamées par le ministre d'Etat espagnol aux Affaires de la Défense, l'amiral Francisco Torienti, et les responsables militaires marocains lors de la visite du premier à Rabat au cours de la semaine dernière.