La troisième édition du festival du court-métrage méditerranéen de Tanger s'est clôturée vendredi soir par la consécration du film «Notre pain quotidien». Un film signé Martin Rosete. Dans la salle du cinéma Roxy à Tanger, le rideau est tombé vendredi soir sur la troisième édition du festival du court-métrage méditerranéen. Ce festival a été marqué par un nombre impressionnant de films en compétition. En effet, 45 court-métrages étaient en lice pour décrocher la plus haute distinction de cet événement cinématographique. Après six jours de projection non-stop, les festivaliers ont enfin pu découvrir l'heureux élu du cru de cette année. Ce cru a regroupé des films de différents pays de la rive méditerranéenne. Parmi les pays qui ont participé à cette édition 2005 figurent entre-autres la France, la Grèce, l'Egypte, l'Espagne et l'Egypte. Mais le grand gagnant est en fait le réalisateur espagnol Martin Rosete. Ce dernier a été consacré pour son film « notre pain quotidien». Selon des propos relayés par la MAP, ce film de 15 minutes a séduit le Jury présidé par Jean François Amiguet. Le court-métrage en question a été sélectionné pour son scénario, sa mise en scène et sa remarquable maîtrise des techniques cinématographiques. L'histoire de ce film est simple mais percutante. Le réalisateur a voulu dans ce film relater la situation de l'Espagne et de ses habitants dans une période critique. «Notre pain quotidien» évoque avec humour et dérision, l'époque trouble des années 40 en Espagne. La fiction se déroule sur fond de deuxième guerre mondiale. L'histoire se passe dans un village castillan conservateur en Espagne. Les autorités de ce patelin ne savent plus à quel saint se vouer. C'est la sécheresse, les habitants n'ont plus de quoi se nourrir. Cette situation va empirer avec l'arrivée d'un aiguiseur de couteaux. À ce moment même, un duel dialectique sera engagé entre les protecteurs du village qui ont pour responsabilité de préserver la communauté et l'étranger. Martin Rosete a traité ce sujet avec un sens de l'humour pour éviter de verser dans le misérabilisme. C'est ce qui aurait séduit le jury au festival du court-métrage de Tanger. Aux côtés du Grand Prix se trouvaient d'autres distinctions dans le palmarès. Le prix spécial du jury a été attribué ex-aequo à deux courts métrage : ''Un lundi'' de Tamer El-Said (Egypte) et ''Pilala'' de Theo Papadoulakis (Grèce). Le court-métrage égyptien de 8 minutes brille par une narration croisée et originale. Hanan et Nabil sont des époux ordinaires. Mais ce lundi changera leur vie. Une petite histoire fera son entrée dans leur quotidien. Du coup, leur vie change et devient plus passionnée. Léger et comique, le film grec ''Pilala'' relate la course effrénée d'un jeune garçon à travers les ruelles paisibles d'un village grec. Le prix de la première oeuvre est quant à lui revenu à ''Casting pour un mariage'' (13 mn) du réalisateur tunisien Fares Naana. La troisième édition du festival du court-métrage méditerranéen de Tanger s'est clôturée avec un palmarès diversifié à l'image de la sélection officielle.