On ne va tout de même pas leur dresser des lauriers ou dérouler le tapis rouge à leur passage, à ces énergumènes qui se font un devoir de gâcher le spectacle, ces voyous confirmés et apprentis casseurs, se disant supporters et se réclamant de quelques équipes, et qui constituent un risque permanent pour la vie d'autrui, arbitres, joueurs et public. Mais en attendant de trouver une formule afin d'en débarrasser le football pour de bon, il n'y a d'autre mesure que de chercher à se faire dissuasif, en tentant de viser là où, en principe du moins, ça doit faire mal. Et tant pis si c'est le club lui-même qui encaisse, puisqu'il n'y a pas d'autre alternative. C'est tombé sur l' OCS, et surtout sur le WAC qui s'est vu priver de ses bases pour trois matchs. Les réactions ne devaient pas manquer. Mais il fallait bien donner l'exemple, et faire comprendre à tous que la loi s'applique à tout le monde. Ils sont bien avancés maintenant ces nervis qui prétendent chérir le club plus que tout le monde, au point même de chercher à attenter à la vie de l'adversaire ou de l'arbitre du jour, comme ils l'ont si bien démontré contre l'IZK. Ils doivent être fiers maintenant qu'ils ont réussi à rajouter aux problèmes de ce Wydad déjà «STF» ou sans terrain fixe. Dans l'état actuel des choses, le stade «Père Jégo» devrait constituer une aubaine pour le WAC comme pour le Raja et, bien entendu, pour leurs publics respectifs. Il fallait tirer profit, et dans le bon sens, de cette proximité entre les gradins et l'aire de jeu pour aider au mieux son club, comme cela se faisait dans le temps quand ce même stade abritait, dans une folle et non moins saine ambiance, de très belles affiches voire des derbies. Aurions-nous régressé à ce niveau, au point de voir ce superbe public bidaoui infecté par des parasites qui en salissent l'image, au point de voir «le Père Jégo» transformé en traquenard, en zone à haut risque ? Le problème est d'autant plus grave que les responsables des stades et des villes sollicités pour accueillir un match de ces Wydad et Raja condamnés à errer, cherchent toutes les raisons ou tous les prétextes afin d'échapper à cette trop dure épreuve. Un vrai supplice. Ils se sont forgés une réputation peu flatteuse, les deux publics aux côtés de celui des FAR que l'on devrait tenter de juguler au plus vite. C'est là un public qui sait «exporter» ses méfaits. Et El Jadida, entre autres, n'a toujours pas oublié le comportement barbare l'ayant pris pour cible, la saison dernière. Fechtali a raison de chercher à défendre les intérêts de son club, contestant que ce soit celui-ci qui soit sanctionné et non les vrais coupables. C'est sans doute vrai, mais le président du WAC se doit sûrement de réfléchir avec les autres au meilleur moyen de sanctionner ceux-ci, sans toucher aux intérêts du club.