Marchés des capitaux Les taux d'intérêt bas du marché monétaire sont devenus l'une de ses variables structurelles à la faveur des liquidités abondantes qui y circulent. Le Trésor et les opérateurs ont mobilisé des ressources importantes en 2001, se chiffrant à près de 63 milliards de dirhams. De l'autre côté, la performance du marché boursier a été des plus médiocres. Bon crû pour les marchés des capitaux en 2001, à l'exception de celui des actions, selon le dernier rapport annuel de Bank Al Maghrib. Les autorités de tutelle ont poursuivi leurs efforts visant à influencer à la baisse les taux d'intérêts sur le marché monétaire et à intéresser les investisseurs au jeu des placements boursiers. Les volumes ayant transité en 2001 par les deux marchés de la bourse de Casablanca se sont en effet considérablement amoindris. Le chiffre d'affaires s'est établi à près de 18,46 milliards de dirhams en recul de 27% par rapport à 2000. L'effritement de la capitalisation boursière s'est poursuivi en 2001, en dépit de quatre augmentations de capital et de deux introductions, totalisant un montant de 695 millions de dirhams. Elle s'est située à 105 milliards de dirhams, en diminution de 8,83%. Les pertes cumulées de l'indice général ont été limitées à fin décembre 2001 à 7,39%, à la faveur des opérations de revalorisation des portefeuilles des zinzins de la place. Par ailleurs, dans un contexte marqué par l'abondance des liquidités, le Trésor et les opérateurs ont pu lever des ressources d'un montant de 62,7 milliards de dirhams, en augmentation de 19 milliards de dirhams ou plus de 43% par rapport à l'année 2000. Les fonds levés en 2001 par le Trésor, via le marché des adjudications, ont atteint les 57,4 milliards de dirhams contre 40,3 milliards de dirhams en 2000. Les taux des différentes maturités émises dans le cadre de ce marché se sont inscrits dans une tendance baissière. Ainsi, les taux des bons à court terme, dont les émissions se sont élevées à plus de 31 milliards de dirhams, se sont situés en moyenne entre 4,65% et 5,26%. Les taux des bons à 5 ans et à 10 ans se sont établis à fin 2001 respectivement, à 6,18% et 6,74% contre 6,72% et 6,84% un an auparavant. Les émissions des bons à moyen et long termes ont atteint les 26,3 milliards de dirhams. Les émissions des titres de créances négociables ont évolué pour atteindre 3,6 milliards de dirhams dont 2,1 milliards de dirhams de BSF (bons de sociétés de financement), émis à des taux variant de 6% à 8,05%, et 1,5 milliard de dirhams de CD (certificats de dépôt), émis à des taux compris dans une fourchette de 5,25% à 7%. Quant aux émissions des billets de trésorerie, ils ont atteint les 24 millions de dirhams. Les émissions obligataires ont été de l'ordre de 1,6 milliard de dirhams réparties entre un emprunt de l'ONA, pour un montant d'un milliard de dirhams d'une durée de 5 ans à un taux nominal de 6,70%, et un emprunt de la BNDE d'une valeur de 600 millions rémunérée à un taux de 7%. Avec une moyenne mensuelle de 157 milliards de dirhams, les transactions sur le marché secondaire des bons de trésor, essentiellement sous forme d'opérations d'achat ou de vente temporaire de titres, ont totalisé les 1.888 milliards de dirhams, soit une évolution de 64% par rapport à 2000. Les banques et la CDG (caisse de dépôt et de gestion) sont à l'origine de 55% des transactions, suivies par les OPCVM, dont la part s'est établie à 41,3%. Les intervenants ont continué à réorienter la majorité de leurs placements vers les maturités court terme. En effet, l'analyse des transactions par durée résiduelle des titres met en exergue la prépondérance des maturités variant de 6 mois à deux ans. Ce choix d'investissement est motivé par les rendements attrayants que présentent les maturités courtes, au vu du risque associé. Parallèlement, en moyenne quotidienne, les taux d'intérêt sur le marché interbancaire ont enregistré une baisse de 1%, s'établissant ainsi à 4,44%. Côté volumes, les transactions quotidiennes ont atteint en moyenne les 3 milliards de dirhams