Une deuxième chambre où aucune femme n'a pu accéder au cours du renouvellement du tiers des conseillers ! Voilà qui incitera bien à la méditation, voire à la littérature et donnera également du mauvais sang aux féministes. Misogynes, nos grands électeurs ? Le constat est imparable et surtout grandiloquent de "cette mâle assurance", -pour emprunter le titre mordant de Benoite Guilot-, qui ronge encore le ghota super-machiste. À dire que les simples citoyens, qui eux commencent à réaliser la pugnacité et la présence bénéfique de la femme aux commandes, sont à des années lumières, très loin des grands électeurs. Trouver cela normal, ce qui est le cas de pas mal de gens plutôt frileux, dénote réellement de l'esprit en, mal de reconnaissance. Et pour cause : même si des partis-très rares certes, ont tenté une candidature féminine, les hommes, les machistes de l'arène communale et professionnelle, sont restés très à cheval sur leur vote carrément phallocratique. Pour se rassurer ? À vrai dire, les politiques préfèrent des chambres où on se cache pas dans des isoloirs ! Mauvais draps pour un pays qui a fait sa révolution légale en faveur de la femme. Plutôt sclérosés, souvent les esprits ne suivent pas facilement la loi. Légiférer n'est peut-être pas suffisant, mais il semble qu'il faut y recourir à chaque fois qu'une élection est de mise. Question de rassurer les machos qu'il y a plus machos qu'eux : la loi.