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Deuxième chambre : le hasard fait mal les choses
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 07 - 2003

La deuxième Chambre a procédé hier au tirage au sort pour le renouvellement, qui entrera en vigueur le 6 octobre prochain, du second tiers de ses membres. Sur 180 conseillers issus de six collèges, 90 ont été acculés par le jeu du hasard à quitter l'hémicycle. Des noms politiques connus figurent dans le lot des partants. Ce qui ne prête pas à conséquence pour une chambre dont le rôle et l'efficacité ne font pas l'unanimité.
La deuxième Chambre a organisé, en début de matinée du mercredi 10 juillet, le tirage au sort du second tiers de ses membres qui seront renouvelés le 6 octobre prochain. 90 conseillers sur 180 ont été choisis. Les collèges concernés sont au nombre de six : collectivités locales (108 élus), chambres d'agriculture (22), Chambres d'artisanat (14), Chambres d'industrie, de commerce et de services (16), représentants des salariés (18). La chambre maritime, elle, compte deux conseillers seulement. Il s'agit de Houcine Bijdiguen et de Larbi Bouras, représentant respectivement la région Souss Massa Draâ et celle de Tanger-Tétouan. Le sort de 90 conseillers parmi les 180 a été scellé… Des noms connus sont dans le lot des malchanceux provenant des communes: L'ex-ministre MP Abdesslam Beroual, son ancien collègue de la Santé Ahmed Alami, le chef de groupe USFP Abdellah Cherkaoui, son collègue du PND Saïd Tadlaoui, Omar Jazouli, Mohamed Jbiel, Brika Zerouali et Simon Lévy de l'UC, le RNI Abderrahim Oumani. Côté syndicats, Mohamed Abderazzak de l'UMT, Aka Ghazi de l'USP et Abdelkader Azrii de la CDT. Alors que les gagnants affichaient volontiers leur soulagement, la plupart des perdants tiraient une tête d'enterrement. Deux d'entre eux ont subi un très mauvais coup du sort : Mohamed Boulasri du RNI (Chambre d'agriculture) et Mohamed Karimine de l'Istiqlal (collectivités locales). Ces derniers ont fait leur entrée à la deuxième Chambre il y a juste une dizaine de jours suite à des élections partielles. À peine sont-ils entrés qu'ils doivent sortir !
C'est dans une ambiance chargée à la fois de suspense et d'inquiétude que s'est déroulé ce jeu de loto politique. Avant et pendant toute l'opération, les candidats à la sortie ont croisé les doigts, priant in petto que le mauvais sort les épargne et touche leur voisin. Certains se sont efforcés d'arborer un air faussement décontracté pour montrer qu'ils ne sont pas tourmentés. Les autres ont du mal à masquer leur émotion. Lèvres et mains qui bougent fébrilement et visages livides qui trahissent l'angoisse. Les conseillers se sont donnés en spectacle sous le regard parfois amusé des conseillers qui ne sont pas concernés par cette épreuve douloureuse.
Dans les couloirs du Parlement, les rumeurs allaient bon train. Il suffit de se baisser pour ramasser un paquet. Tels conseillers qui sont allés voir des “fkihs“ pour leur concocter des grimoires qui empêcheraient le tirage de leurs noms. Tels autres qui ont sacrifié au rituel de l'abattage des moutons et autres bêtes sympathiques. La croyance des intéressés dans les bienfaits du charlatanisme n'a d'égal que leur envie ardente de ne pas perdre leur siège. Une telle perspective leur fait extrêmement peur. Et pour cause… Les sortants désireux de revenir à la Chambre doivent derechef solliciter les suffrages de leurs “ très chers“ grands électeurs. Une opération harassante qui exige en plus de nouveaux sacrifices généralement lourds. Ce tirage a été vécu différemment d'un conseiller à un autre. L'épreuve a particulièrement les couleurs du cauchemar pour ceux qui ont oublié de payer leurs transactions de citoyens avec des chèques en bonne et due forme. Ceux-là jouent vraiment leur sort tout court puisque la perte de leur siège qui entraîne automatiquement celle de l'immunité parlementaire les expose éventuellement à des poursuites judiciaires. Le tirage au sort du tiers des membres de la deuxième Chambre pose de nouveau la question de l'utilité de cette institution mise en place en 1997 par feu Hassan II. Une institution qui a ceci de particulier qu'elle le pouvoir de faire tomber le gouvernement. Si cette chambre n'a jamais usé jusqu'ici de ce pouvoir, elle a par contre réussi à cristalliser le mécontentement et les critiques notamment des ministres qui la considèrent comme une doublure de la première. “ Les conseillers adressent souvent au gouvernement les mêmes questions orales que celles posées par les députés“, explique un ministre qui déplore la perte de temps occasionné à ce titre pour les membres du gouvernement qui passent le plus clair de leur temps à faire des navettes entre les deux Chambres.
Ce n'est pas la seule contradiction d'une Chambre qui semble être passée à côté de sa vocation d'être une institution qui s'intéresse de manière professionnelle aux problèmes sectoriels et économiques (artisanat, pêche, commerce…). La situation est jugée telle que nombre d'observateurs s'interrogent sur l'opportunité de dissoudre une Chambre particulièrement décriée.


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