A moins de deux mois du renouvellement du tiers sortant des membres de la Chambre des conseillers, les partis politiques fignolent leurs listes. Les mêmes figures sortantes se préparent à rempiler pour un nouveau mandat. A moins de deux mois de la tenue des élections pour le renouvellement du tiers sortant des membres de la chambre des Conseillers, les partis politiques se sont engagés dans une course contre la montre pour désigner leurs candidats. Dans la majorité des cas, ce qui ne va pas sans déboucher sur des polémiques internes, la majorité des conseillers sortant font tout pour rempiler et s'assurer un nouveau mandat de neuf ans, les tirages au sort n'étant plus en vigueur. Selon des sources au RNI (Rassemblement national des indépendants), le parti d'Ahmed Osman a décidé d'accepter les candidatures de tous ses conseillers sortants, soit près de quinze "sénateurs" élus par différents collèges électoraux. Il en est ainsi pour Lahcen Bijdiguen dont le mandat à la tête de la Chambre maritime d'Agadir arrive à expiration, pour Maâti Kaddour (président du groupe RNI à la deuxième Chambre), pour Alami Tazi (Chambre de commerce de Meknès), pour Badr Eddine Snoussi Chambre de commerce de Rabat) et pour Khairi Belkheir (Chambre d'industrie d'Oujda). Lahbib Laleuj, autre conseiller RNI sortant, tentera de nouveau sa chance dans l'Oriental. Selon les mêmes sources, d'autres futurs ex-conseillers RNI ne pourront plus se représenter pour avoir perdu la qualité pour le faire. C'est le cas, entre autres, pour Ahmed Laâmarti, président de la commission des Finances à la deuxième Chambre. Rachid Talbi Alami, le ministre des Affaires économiques et générales, était donné candidat également. Une information qui n'a pas été confirmée par les sources du RNI. Au Mouvement populaire (MP), dont 25 conseillers doivent quitter la deuxième Chambre, les choses semblent un peu plus compliquées pour cause de rivalités entre les harakis issus des trois mouvances. Toutefois, l'on apprend que Lahcen Bououd a été désigné pour briguer un siège dans la région de Fès-Boulemane. toujours pour le MP, Soualhi Bouzekri et Belhaj Dermoumi sont candidats dans la région de Tadla-Azilal au moment où Mohamed Mansouri briguera un siège dans la région de Meknès-Tafilalet. Dans la même région, Al Ahd aurait déjà nommé candidat Ahmed Tahiri qui vient de déposer sa démission à la Chambre de représentants où il était élu sous l'enseigne du PPS. L'USFP, à en croire plusieurs sources, tarde encore à trancher au sujet des candidatures et attend la semaine prochaine pour le faire même si le parti de Mohamed Elyazghi risque de se trouver en grande difficulté dans plusieurs régions dont celle de Fès-Boulemane considérée pour une grande partie comme un fief du MP. L'Istiqlal devra faire de même, prochainement, en annonçant les noms de ses candidats pour remplacer le tiers des membres de la deuxième Chambre. Dans plusieurs régions et villes, des partis commencent déjà à donner de la voix contre ce qui est considéré comme tentatives d'achat de voix des "grands électeurs". Le phénomène le plus décrié jusque-là reste l'organisation de fastueuses réceptions, mais aussi de petits moussems et festivals. Le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers suscite beaucoup de convoitises à tel point que plusieurs députés, à un an des élections de 2007, ont décidé de remettre leur démission à la Chambre présidée par Abdelouahed Radi pour briguer un siège de conseiller et s'assurer un mandat de neuf ans. 70 sièges sont en jeu, tous collèges électoraux confondus. Les noms des démissionnaires devront être annoncés incessamment en séance parlementaire comme le stipule la loi, avant publication au B.O.