Ils étaient nombreux ceux qui avaient du mal à se faire à l'idée de devoir s'habituer à une première division sans le MAS de Fès ni le KACM de Marrakech. Ce sont là deux clubs qui n'auraient jamais dû connaître les affres de la seconde division, au vu des moyens humains ou autres dont ils disposent. Mais tous ces moyens ne peuvent valoir grand-chose, s'ils ne sont pas mis à profit par une gestion sans reproche. Ce qui était loin d'être le cas, et pour le MAS et pour le KACM au sein desquels certains s'arrangeaient pour créer de faux problèmes, au lieu de faire de leur mieux pour contribuer à en résoudre les vrais. La leçon avait été apparemment assimilée, puisque le purgatoire n'aura duré qu'une seule saison, malgré, là aussi, les coups bas et autres manigances ourdis le plus souvent par ceux supposés être des proches. Il n'y a qu'à poser la question à Taher Lakhlej, l'homme providentiel du retour du Kawkab qui doit avoir mille et une raisons pour ne pas rempiler. Et même à Saad Akesbi qui a dû, la mort dans l'âme, voir le MAS relégué, alors qu'il s'était tracé d'autres objectifs quand il avait décidé de briguer la présidence du club fanion de Fès, mais qui ne s'est pas laissé faire, jurant de remettre le MAS à la place où il l'avait trouvé. Mais une fois ce but atteint, il semble avoir pris goût à la présidence, sous-estimant sans doute l'autre partie, toutes ces personnes, personnalités et personnages fans d'un MAS qu'ils adorent plus que tout. A leur manière surtout, et qui n'est pas forcément celle du président en place. Saad Akesbi a peut-être compris par quel(s) moyen(s) on retrouve la première division, mais il ne doit pas avoir compris que d'autres, pour le bloquer, pour l'empêcher de se prendre pour indispensable, sont prêts à user du même stratagème, voire plus, de celui dont il a usé pour détrôner l'indétrônable Mernissi. Il croyait avoir tout arrangé, tout mis en place, pour que commence, pour lui et pour l'équipe qu'il a choisie, un nouveau mandat. C'était mal connaître le MAS et les «Massistes». Et c'est ainsi que l'assemblée générale extraordinaire imposée à Akesbi pour le 28 août prochain pourrait bien changer beaucoup de choses. Mais indépendamment de tous ces clans qui partagent et se partagent le MAS, c'est le nom de celui-ci, et lui seul, qui doit compter. Franchement, personne ne peut se permettre de douter de l'intelligence fassie, mais il doit en être tout autrement pour ce qui est de la sincérité de ceux qui prétendent adorer, vénérer ce MAS chéri. Et puis que penser de ceux qui distinguent entre les Massistes de Fès et ceux d'ailleurs, notamment de Casablanca ? A Marrakech, il semble que l'on ait décidé de procéder tout autrement mais attention aux fans nuisibles, dirigeants ou ex-dirigeants parasites.