Ils sont tenus par le serment d'Hippocrate. Ils ont juré. Ils se sont promis respect et aide mutuels. Ils sont tenus par le secret professionnel … C'est bien évidemment de médecins qu'il s'agit. Tout le monde l'aura compris. Mais quand on a vent de ce qui se passe actuellement dans un certain contexte médico-sportif, quand on s'intéresse de près au genre de relations qui lient certains médecins de clubs, on ne peut s'éviter quelque scepticisme plus que justifié. Le comble c'est quand il s'agit de vénérables toubibs connus de la place, puisqu' étant médecins attitrés des deux plus grands clubs du pays. Ainsi donc, le professeur Mohamed Arsi, médecin du Raja, serait quelqu'un de foncièrement cupide et de franchement malhonnête, qui n'hésiterait devant rien pour casser un confrère, comme il l'aurait fait pour le docteur du club voisin et tout récemment de l'équipe nationale, Abdelhak Hifti. A en croire, toutefois, celui-ci du moins. Le Conseil de l'Ordre devrait donc se saisir de l'affaire. Ne serait-ce que pour éviter que quelques éminents praticiens ne s'assimilent à de vulgaires chiffonniers. En attendant, le carton rouge de la semaine revient, de droit, au Dr Hifti qui, piqué par on ne sait quelle mouche, a laissé de côté sa discrétion et sa sympathie légendaires pour s'étaler sur les pages d'un bihebdomadaire sportif, multipliant les accusations à l'encontre d'un confrère qu'il a chargé de tous les maux. Si c'est là l'attitude d'un médecin- chirurgien, à quoi pourrait-on s'attendre de la part du hooligan du dimanche ?