Pour concrétiser ses ambitions en matière de développement, la région sait qu'elle devra s'appuyer sur la formation en général et l'université en particulier afin de répondre aux besoins de plus en plus importants qu'imposent les projets aussi bien touristiques, industriels, agricoles ou dans les centres de services. Il faut reconnaître que l'Oriental n'est pas mal loti. En effet, l'Université Mohammed 1er, reçoit plus de 27.000 étudiants qui suivent des branches aussi variées que la faculté des sciences, celle de lettres et de droit, l'ENCG, l'ENSA ou encore l'EST. Chacune de ces entités s'adapte à sa manière à la donne et les responsables sont conscients de l'important défi qui les attend. Par exemple, l'EST a très vite senti le filon du tourisme et s'est positionnée sur ce créneau. En 2005, "nous avons mis en place une licence de management du tourisme en collaboration avec l'Université espagnole de Grenade", explique la directrice de l'EST, Naïma Benazzi. A partir de la rentrée prochaine, un DUT en marketing du tourisme devrait également voir le jour. Dans le même ordre d'idée, l'Ecole a pensé à répondre aux besoins des futures zones industrielles de Nador et de Berkane en demandant une accréditation pour un DUT en transport et logistique et un autre dans l'industrie agroalimentaire. L'objectif est de passer de 4 DUT actuellement à 11 dans les années à venir. L'ENSA pour sa part, créée en 1999 grâce au partenariat entre l'Agence du Nord et le ministère de la Formation des cadres d'alors, voit sortir cette année sa troisième promotion. L'ENSA s'est positionnée dans les filières de génie informatique, de communication et réseau et dès septembre prochain sera introduit le génie industriel, toujours dans un souci d'amélioration. Alors que le génie électrique fera son entrée en 2007. l'ENSA nourrit aussi l'ambition de former des ingénieurs entrepreneurs, "parce que des ingénieurs tout court tout le monde sait en former", explique Larbi Roubi, son directeur. L'Université Mohammed 1er dispose depuis septembre 2005 d'une faculté pluridisciplinaire à Nador qui fait partie de ses fiertés. Cette faculté qui a tenu à travailler une bonne partie de l'année académique écoulée sans les ressources suffisantes a fini l'année avec d'excellents résultats. Ils étaient 2000 étudiants lors de la dernière rentrée et le doyen de la faculté qui est aussi un fils de Nador affirme que les étudiants sont plus réguliers que la normale. Aujourd'hui, cette faculté travaille déjà avec les entreprises de la région notamment pour réfléchir à la création de filière susceptible de les intéresser. Dans ce souci d'adéquation, cette faculté est la première de la région qui offre des études hispaniques. 160 étudiants y sont déjà inscrits et la fac a pu recevoir près de 500 livres de la part de partenaires des universités espagnoles. Quand on sait que le plus grand projet de la région celui de la station balnéaire de Saïdia est développé par une entreprise espagnole et que les centres de services hispanophones verront le jour, on mesure toute l'importance de cette branche. Par ailleurs, il faut signaler que l'Oriental s'apprête à prendre son autonomie dans le domaine de la santé. En effet, la faculté de médecine, accueillera ses premiers étudiants à la rentrée prochaine.