La moindre des politesses dont devrait exciper la jeunesse née avec une cuiller dorée dans la bouche, c'est d'observer un minimum de civisme qui fait totalement défaut dans le cas d'espèce. Surtout quand il s'agit de jeunes «richards», exhibant de puissantes motos pesant quelques centaines de milliers de dirhams chacune, censés donner l'exemple. Eh bien, il n'en est rien, au contraire, car le boulevard Hassan II de la métropole économique s'est transformé, ces derniers temps, en un parcours d'enfer, de la Banque du Maroc jusqu'à l'hôtel Holiday Inn Crown Plazza en passant par le parc de la Ligue arabe, où jusqu'à une heure avancée de la nuit, les insolents «motards» font leurs courses en réveillant tous les environs. Et ce sans qu'ils ne soient inquiétés pour le moins du monde, malgré leurs «péchés» de tapage nocturne et d'excès de vitesse à l'intérieur du périmètre urbain. Sera-ce à dire que ces jeunes «privilégiés» sont autorisés à donner libre goût à leurs insupportables provocations nocturnes parce que leurs familles sont puissantes ? Que nos autorités ferment les yeux parce que des pressions sont exercées sur elles ? Pourtant, la loi est la même pour tout le monde au Maroc, du moins en théorie jusqu'à preuve du contraire. Entre-temps, les galopins d'enfer continuent à faire du boucan au su et au vu de tout le monde. Quel déplorable exemple d'incivisme que nous pensions banni à jamais sous la nouvelle ère.