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Ahmadou Lhadj Akhennouch : L'homme de principe avant l'homme d'affaires
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 05 - 2006

On connaît certes l'homme d'affaires Ahmadou Lhadj. On connaît peu de choses sur le résistant, le nationaliste convaincu, le militant de la première heure pour l'indépendance et pour le Sahara. Portrait de l'entrepreneur qui fut avant tout un homme de principes.
Peu de gens se rappellent encore d'Ahmadou Lhadj. Et pourtant, ce résistant de la première heur a vécu jusqu'au milieu des années 80. Même s'il était plus connu en tant qu'homme d'affaires de grande notoriété, fondateur et président du Groupe Afriquia, Ahmadou Lhadj Akhenouch qui n'est autre que le père de l'actuel président du groupe Akwa, Aziz Akhnouch, est d'abord un militant et nationaliste. Un leader politique qui s'était illustré dès les années trente dans la région du Souss avant de s'installer à Casablanca.
Un militant convaincu pour l'unité nationale
J'ai fait la connaissance de feu Ahmadou Lhadj à l'aube des années 70. A cette époque, il venait de fonder son propre parti politique, le Parti Libéral Progressiste (PLP) et de lancer une publication hebdomadaire de ce parti. Un journal qu'il avait appelé
« Al Adala » (La justice).
Je ne pouvais laisser filer l'occasion d'approcher l'homme et de dresser le portrait de ce cadre pionnier du parti de l'Istiqlal jusqu'à la fameuse scission de 1959, qui donna naissance à l'UNFP.
J'apprendrais qu'il est le premier responsable du parti de l'istiqlal dans les provinces du sud. Que c'est lui qui supervisait les adhésions du parti, l'action des unités de la résistance dans le Souss et qui réunissait les fonds destinés a soutenir l'action militante dans cette zone. En novembre 1975, j'ai eu l'occasion de le côtoyer de très près lors de la glorieuse Marche Verte sur le Sahara. Un événement où i avait participé moralement, financièrement et où il avait déployé tous les moyens logistiques de son groupe.
En 1975, il avait tenu à marquer sa présence lors d'une réunion des jeunes Sahraouis a Agadir. En 1979, il s'était déplacé jusqu'à la ville de Tanger pour prendre part à une manifestation analogue de militants sahraouis, tenue juste après la récupération de la province de Oued Addahab. Lors de ces deux réunions, il avait eu deux interventions particulièrement émouvantes devant ces jeunes sahraouis fortement impressionnés des discours militants où il avait fait preuve de sagesse, d'esprit nationaliste et d'engagement sincère au service de la nation.
A la fin d'une longue carrière politique, il n'avait pas manqué d'appeler à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation pour faire face aux basses manœuvres du pouvoir algérien et à ses tentatives de déstabiliser et porter atteinte à l'intégrité térritoriale du pays. Etant originaire du Souss, il se considérait spontanément concerné et impliqué personnellement dans la question du Sahara. Il avait tenu à tisser des relations solides avec les Chioukhs et les tribus sahraouies là où elles se retrouvent.
Du petit commerce au fondateur d'Afriquia
Ce militant soussi avait commencé son itinéraire en tant que petit commerçant et revendeur de divers produis en détails. Au bout de quelques années de labeur, il réussira, grâce à son sérieux et sa vision ambitieuse, à fonder le groupe Afriquia dont le succès est aujourd'hui un bel exemple pour toutes les entreprises marocaines. Une entreprises qui avait permis d'embaucher des centaines d'ouvriers issus des principaux quartiers populaires de Casablanca : Sidi Moumen, Zaraba, Hay Mohammadi, Ain Sbaâ et les Roches noires, notamment. Il était considéré comme le père spirituel de milliers de damnés de la terre. Il s'était aussi ouvert sur les cadres marocains de toutes les branches et toutes spécialités. Ahmadou Lhadj n'avait pas fait d'études universitaires, mais il avait le tact et l'expérience. Il puisait sa force dans la lecture du Coran, dans la fidélité aux principes, à l'amitié sincère et à tous ceux qui l'entouraient.
Après l'indépendance du Maroc, il avait choisi de prendre ses distances de l'action politique. Il avait longtemps regretté les scissions, les divisions, les enlèvements et les assassinats qui avaient entaché cette période. Ce qui l'avait convaincu de tourner le dos à la politique pour s'occuper essentiellement de ses affaires. Cela ne l'a pas empêché de rester à l'écoute des catégories sociales les plus démunies. Il faisait de son mieux pour offrir emploi et assistance aux personnes les plus pauvres. A Casablanca mais aussi à Agadir et dans toutes les régions marocaines où son groupe s'était installé.
Nombre d'amis qui l'avaient connu du temps de l'action militante étaient parmi les victimes de ces règlements de compte des années 56/57 et 58.
Sur l'insistance de nombre de compagnons de route, il décide en toute responsabilité de fonder le parti Libéral Progressiste. (PLP). Il affirmait solennellement que ce nouveau parti n'entendait éliminer ou marginaliser aucune compétence nationale. Un parti ouvert sur la société et qui prônait tout à la fois le libéralisme et le progrès. Une nouvelle structure politique qui entendait prendre sa part de responsabilité dans le processus du développement, de l'encadrement des citoyens, de la prise de conscience et pour la défense des institutions sacrées du pays. Il entendait surtout offrir l'occasion, aux jeunes, d'intégrer la vie politique.
Une doctrine qui misait sur les jeunes, sur la formation des cadres et sur le mouvement estudiantin. Mais irrité une nouvelle fois par les manœuvres et les falsifications années 70, il préféra une nouvelle fois abandonner le champ politique pour se consacrer au monde des hydrocarbures et au renforcement de son entreprise.
Traduit de l'arabe par
Omar El Anouari


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